« On mourrait sans serviteur, on était enseveli sans prêtre, le père ne visitait pas son fils, ni le fils son père, la charité était morte, l'espérance anéantie » Guy de Chauliac. Ce texte est un extrait du traité de médecine La grande chirurgie écrit par Guy de Chauliac et publié en 1363. Ce livre a été traduit dans toutes les langues et est l'ouvrage classique de médecine et de chirurgie au Moyen-Age. Guy de Chauliac est né en 1298 à Chauliac et mort le 23 juillet 1368. C'est un chirurgien français considéré comme le père de la chirurgie médicale. Il fait ses études à Malzieu puis à Mende auprès du collège de chanoines. Il commence ses études de médecine à Toulouse ou à Montpellier. Il devient maître en médecine en 1325. En 1348, le pape Clément VI autorise l'autopsie publique des pestiférés afin d'essayer d'arrêter ce fléau. C'est peut-être pour cela que Guy de Chauliac est appelé à se rendre à Avignon pour lutter contre la grande épidémie de peste. En 1348, la peste arrive en Europe répandant la terreur parmi les populations. En 1347, l'épidémie sévit déjà en Asie et en Orient. La France est le premier pays touché après l'Espagne. La France est déjà en grosse difficulté avec la guerre de Cent Ans qui vient de commencer (défaite de Crécy en 1346). De plus, le pays n'est pas remis des grandes famines de 1315 et 1322. De la ligne 1 à la ligne 13, l'auteur parle de l'apparition de la maladie dans l'Antiquité et de sa propagation en 1348. De la ligne 14 à la ligne 35, l'auteur parle des réactions autour de la cause de la maladie ainsi que de ses effets sur les malades.
[...] La populace les accuse d'avoir empoisonné les fontaines et les puits. Les premiers troubles éclatent à Toulon dans la nuit du 13 au 14 avril 1348. Les maisons de quarante juifs sont pillées. Les massacres se poursuivent dans toute la France. En juillet, le roi de France Philippe VI fait traduire en justice des juifs accusés d'avoir empoisonné les puits. Le plus célèbre pogrom est celui de Strasbourg du 14 février 1349 où des juifs sont brulés vifs. Les juifs sont aussi pourchassés dans toute l'Europe. [...]
[...] L'expansion de l'épidémie est stoppée par l'hiver 1348-1349, car le bacille ne résiste pas au froid. Bibliographie Dictionnaire : -Dr Pascal BOUCHE, Les mots de la médecine, Belin, Paris Ouvrages généraux : -Jean-Claude AMEISEN, Patrick Berche, Yvan BROHARD, Une histoire de la médecine ou le souffle d'Hippocrate, Editions de la Martinière, Paris -Jean BAUDET, Penser le vivant, une histoire de la médecine et de la biologie, Vuibert, Paris, aout 2005. -Sd Didier SICARD et Georges VIGARELLO, Aux origines de la médecine, Fayard, Paris -Roger DACHEZ, Histoire de la médecine de l'Antiquité au XXème siècle, Tallandier Editions, Paris Ouvrage spécialisé : -Patrice BOUSSEL, Histoire de la médecine et de la chirurgie de la grande peste à nos jours, Editions de la Porte Verte, Tours Article : -Nicolas WEILL-PARROT, La rationalité médicale à l'épreuve de la peste, médecine, astrologie et magie, (1348-1500) Médiévales, 46, Paris, printemps 2004. [...]
[...] C'est un médicament composé de multiples plantes. Sa teneur en opium est censée diminuer légèrement la diarrhée et les douleurs. Les saignées (L43) sont couramment pratiquées. Cependant, elles aggravaient l'état du patient en augmentant l'état de choc et la diarrhée. Elles étaient peut-être pratiquées pour abréger les souffrances des pestiférés. Il y a aussi les électuaires (L43). C'est une préparation pharmaceutique contenant de nombreuses substances. Les savants médicaux peuvent aussi purifier l'air par le feu (L41). C'est-à-dire qu'ils allument des feux de bois pour odoriser les maisons et chasser l'air pestilentiel. [...]
[...] De la ligne 36 à la ligne 46, l'auteur évoque les remèdes contre la peste. En quoi ce texte montre-t-il la gravité de l'épidémie de peste de 1347 et les moyens tentés par la médecine du Moyen-Age pour enrayer et comprendre ce fléau ? Dans un premier temps, nous parlerons de l'apparition et de la propagation de la maladie. Dans un second temps, nous montrerons les réactions autour de la cause de la maladie ainsi que ses effets dévastateurs sur les malades et dans un troisième temps nous parlerons d'une médecine impuissante face à la maladie. [...]
[...] Ceux-ci accostent à Marseille et la maladie décime le sud de la France. Elle gagne rapidement Avignon, alors cité papale et carrefour du monde chrétien. La venue en masse de fidèles contribue à la diffusion de la terrible pathologie. Fin aout 1348 la peste remonte vers Paris, contaminant toutes les régions de France. Elle franchit la Manche par le commerce maritime et sévit à Londres et atteint même l'Irlande. L'épidémie suscite plusieurs réactions autour de sa cause et la population voit tout de suite ses effets dévastateurs. [...]
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