Production de livres, XIIe siècle, XIIIe siècle, copiste, lecteur, imprimerie, Johannes Gensfleisch, Mathias Huss, livre manuscrit, livre imprimé, La grant danse macabre
Entre le XIIe et le XIIIe siècle, on constate une hausse quantitative de la production de livres en Occident. Dans le Royaume de France, cette hausse s'estime de 40% à 60%. Cela en raison d'une demande croissante de livres qui nécessite donc une hausse de l'offre. Une offre plus importante et surtout moins coûteuse afin de faciliter l'accès aux livres. Dès le XIIIe siècle, cette baisse du prix du livre est rendue possible notamment par la copie (réalisée à l'origine par des moines) et le système de la pecia qui permet d'accélérer la copie d'un ouvrage en la répartissant entre plusieurs copistes, des copistes qui se professionnalisent peu à peu. Puis intervient le marché du livre d'occasion qui a permis de multiplier les lecteurs de livres grâce à leurs prix plus accessibles.
[...] Premièrement, l'imprimerie lyonnaise s'est mise en place au courant du XVe siècle, une quinzaine d'années après l'Allemagne. La première imprimerie lyonnaise a été ouverte par le lyonnais Barthélemy Buyer (1433-1485). Lors de ses études à la Sorbonne il s'est découvert une passion pour cette innovation; donc en 1472 il retourne dans sa ville natale et commence a installé chez lui un petit atelier d'imprimerie et s'associe à Guillaume Leroy, un maître-ouvrier typographe. Buyer est éditeur et libraire, Leroy est l'imprimeur. [...]
[...] Alors, nous sommes amenés à nous demander comment Mathias Huss participe-t-il à la prépondérance de l'imprimerie au XVe siècle, en particulier dans la ville de Lyon ? Afin de répondre à cette problématique, nous expliquerons dans un premier temps les débuts de l'imprimerie à Lyon avec Mathias Huss. Puis, dans un second temps, nous évoquerons la première représentation de l'imprimerie avant de terminer avec un aperçu des dessous des métiers d'imprimeur et de libraire. Tout d'abord, l'imprimerie s'est mise en place au cours d'un long processus d'élaboration d'une méthode permettant de satisfaire une demande croissante en termes de livres. [...]
[...] Nous voyons au premier plan sur le premier registre de gauche un homme qui dispose d'un feuillet sur une table découpée en petites cases dans lesquelles il semble disposer de petites pièces. C'est là un imprimeur qui s'emploie à copier le feuillet qu'il a sous les yeux en disposant dans le bon ordre des caractères métalliques alphabétisés. Des caractères dont la lettre a donc été poinçonné auparavant. Il assemble les lettres pour former des mots qui eux forment des phrases puis un texte. [...]
[...] L'ensemble documentaire dont nous disposons est justement composé, d'une part, de la page 6 de la Grant danse macabre qui a été imprimée et rajoutée au recueil d'origine (qui avait été édité à Paris) par Mathias Huss, à Lyon en 1499. Et, d'autre part, d'un inventaire des 125 incunables imprimés à Lyon par notre ce même imprimeur. Ce sont donc des ouvrages qui ont été publiés antérieurement à 1500 et tirés en un petit nombre d'exemplaires qui est précisé pour chaques titres classés alphabétiquement. Quand il n'y a pas de précision quant au nombre d'exemplaires tirés, on peut supposer avec logique qu'il n'y en a eu qu'un seul. [...]
[...] Elle se base sur l'histoire des trois morts et des trois vifs: trois jeunes individus qui croisent trois morts qui, à travers une histoire, ou un poème, leur rappellent qu'ils n'échapperont pas à leur destin funeste et qu'il faut l'accepter. Mais, en attendant d'être rattraper par la mort, les imprimeurs et les libraires s'adonnent à leur tâche. "Par nostre art plusieurs sont grans clers": ils savent quelles attentes découlent de leur métier et ils sont en effet représentés en pleine action sur la danse macabre: en train d'imprimer et derrière un comptoir en train de vendre des livres. [...]
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