Les deux extraits que nous avons à étudier sont de source narrative, il semble s'agir de lettres qui appartiennent au genre littéraire de la correspondance et développent un véritable discours rhétorique et argumenté, en empruntant les codes hérités de l'Antiquité. Ces documents émis par un évêque en sa dignité ecclésiastique sont des documents publics.
Cependant, il apparaît que Hincmar, l'auteur de cet extrait n'ait fait que recopier un traité politique de Adalard de Corbie, cousin germain de l'Empereur Charlemagne et un de ces principaux conseillers. Ainsi nous pouvons en déduire qu'il pourrait s'agir d'une source normative s'inscrivant sous la forme d'un traité qui est devenu à travers l'ouvrage De ordine palatii, des lettres destinées aux évêques pour l'instruction et la direction du roi Carloman.
En 882, à la mort de Louis III, Roi de Francie, fils de Louis le Bègue, Hincmar débute son De ordine palatii en écrivant des lettres aux évêques du Royaume sur l'organisation du palais et les fonctions d‘un souverain. Il y dresse un tableau idéal de la cour de Charlemagne en s'inspirant du modèle qu'en a donné l'un des cousins germains de l'empereur, Adalard de Corbie.
[...] Elle a un droit de regard sur l'approvisionnement des réceptions des hôtes de marques. Au rang de dessous considérés comme des officiers, s'organisent de nombreux membres qui ont pour tâche d'ordonner les affaires spirituelles et séculières, les soins matériels. (l.3) Pour les affaires spirituelles, l'apocrisiaire ou bien encore appelé chapelain ou gardien de palais (l.4/6) s'occupait du personnel de la chapelle royale, lieu dans lequel sont rassemblées les reliques conservées par le Roi .A l'origine c'était un oratoire privé du roi, qui regroupait l'ensemble des clercs attachés à sa personne et placés sous l'autorité de l'un d'eux. [...]
[...] En 877, à la mort de Charles le Chauve, son fils Louis le Bègue est couronné par Hincmar. En 882, à la mort de Louis III, Roi de Francie, fils de Louis le Bègue, Hincmar débute son De ordine palatii en écrivant des lettres aux évêques du Royaume sur l'organisation du palais et les fonctions souverain. Il y dresse un tableau idéal de la cour de Charlemagne en s'inspirant du modèle qu'en a donné l'un des cousins germains de l'empereur, Adalard de Corbie. [...]
[...] L'auteur de ces extraits est Hincmar de Reims. Hincmar né vers 806 est issu d'une famille carolingienne détenant des richesses foncières et pécuniaires importantes. Il reçoit une éducation religieuse qui le mène en 822 à devenir abbé. En 845, il se fait élire archevêché de Reims grâce au Roi de Francie Occidentale, Charles le Chauve et prend dès lors une place importante en devenant un soutien et un conseiller écouté de celui-ci, Roi de Francie Occidentale regroupant des anciennes régions de Neustrie et D'Aquitaine, avec l‘Australie-Occidentale et le nord de la Bourgogne. [...]
[...] Les églises se voient ainsi accorder des privilèges financiers et des dignités particulières. Mais malgré ce soutien, Charles le Chauve connaît des problèmes familiaux, le mariage de ses fils, Louis le Bègue et Charles sans son consentement qui mettent en péril les assises du pouvoir royal puisque le roi doit s'appuyer sur les membres de sa lignée pour gouverner. Avec le soutien et les conseils du pouvoir ecclésiastique notamment celui de l'archevêché Hincmar de Reims, lui permet de passer outre ces soucis et de renforcer son pouvoir. [...]
[...] Cette autorité s'effondre après l'assemblée de Quierzy en 877. Il s'agit d'une assemblée réunie par Charles le Chauve et dont les articles règlent la question des laïcs et ecclésiastiques qui viendraient à vaquer pendant cette période. Ainsi si un comte meurt, son fils aîné assisté de l'évêque et des principaux officiers du comté, gérera le comté. Avec ces énumérations d'officiers du palais, Hincmar montre qu'essentiellement le palais est dirigé par la plupart des ecclésiastiques dévoués au Roi. Mais on peut se demander si réellement toutes ses attributions sont justifiées en effet en sachant qu'Hincmar est un évêque et donc fait partit des ecclésiastiques, il n'a pas exagéré sur les fonctions très hiérarchisées de ces officiers. [...]
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