Au XVe siècle, on constate une augmentation de la création d'universités nouvelles, dans tous les royaumes et dans toutes les principautés d'Occident (à l'exclusion de l'Angleterre).
Ce qu'il y a de nouveau au XVe siècle, c'est le fait que les universités ne sont plus nées, comme au XIIIe, de la simple transformation, éventuellement encouragée par la papauté, d'importantes écoles préexistantes, mais d'une initiative délibérée du pouvoir politique, princier ou urbain. De nombreuses universités crées au XVe siècle comme celle de Caen, s'appuient surtout sur un recrutement local.
En ce qui concerne les grandes lignes de ce document, on relève au début les motivations du fondateur, puis les obligations envers le fondateur, les obligations et privilèges des fonctionnaires recrutés dans l'université et enfin la discipline imposée aux étudiants et les sanctions qui les attendent.
Dans quelles mesures l'élaboration de ces statuts institue-t-elle une volonté d' autonomie du collège et s'inscrit-elle dans une discipline propre à son système de valeurs ? Pour y répondre, on étudiera dans un premier temps, les motivations permettant l'établissement d'une fondation d'origine princière, puis l'organisation des règlements instituant la fondation du collège, enfin une discipline stricte : les devoirs des étudiants.
[...] Les statuts régissant l'université sont donnés en 1439 lors de l'inauguration solennelle dans l'église St-Pierre. Lorsqu'il reprend la ville, Charles VIII commence par supprimer la faculté de droit civil sous le prétexte qu'il n'en existait pas dans l'université de Paris avant de la relever en 1452. L'université de Paris protesta avec véhémence mais sans succès contre la fondation de l'université de Caen qui empiétait directement sur son aire traditionnelle de recrutement. En ce qui concerne les grandes lignes de ce document, on relève au début les motivations du fondateur, puis les obligations envers le fondateur, les obligations et privilèges des fonctionnaires recrutés dans l'université et enfin la discipline imposée aux étudiants et les sanctions qui les attendent. [...]
[...] En ce même XVe siècle, on transforme un grand nombre d'hôtels aristocratiques en collèges. Les dotations foncières et les revenus des studia et des collèges s'améliorent. Le collège est avant tout une maison dotée de revenus. La dotation initiale s'accompagne des fondations de bourses ou de obits toujours accompagnés d'une contrepartie matérielle : des biens ou revenus qui s'adjoignent au patrimoine ou des sommes d'argent qui permettent de l'accroitre et de le renforcer par de nouvelles acquisitions ou des investissements le valorisant. [...]
[...] Pour ne pas être coupés de la vie réelle, ils doivent être au contact de la misère avec des nécessiteux. Ainsi vivent dans le collège ou à côté dans d'autres maisons, deux petits bénéficiaires qui peuvent postuler la première bourse vacante et six pauvres étudiants qui reçoivent six bols de soupe par jour ne dînent qu'aux jours de fêtes avec les boursiers réguliers: "deux bourses, chacune de cinq sous pour deux pauvres étudiants en art ou en droit canon et civil . [...]
[...] Créations qui d'ailleurs devaient être confirmées par le pape. Le seul prince qui put, selon le droit médiéval, fonder de sa propre autorité un studium generale était l'empereur. Dans l'ensemble, les papes répondirent favorablement aux demandes de fondations d'universités nouvelles qui leur étaient présentées. En tout cas, il fallait que le contexte soit favorable et que cette création répondît à des besoins réels. En analysant les actes de fondation, A-L Gabriel a montré que "les motivations des fondateurs des collèges" ont radicalement changé du XIIIe au XVe s. [...]
[...] Cette évolution est également sensible dans la création de nouveaux collèges, conçus à présent comme des lieux de travail réservés à une élite. A l'origine, les collèges étaient des institutions charitables, destinées à héberger des étudiants pauvres, provenant surtout des facultés des arts et de théologie. La discipline y était très stricte, mais surtout morale et religieuse. Leur nom n'apparaît que vers le milieu du XIIIe siècle: domus est leur première appellation. La maison comme ce terme se traduit, est fondée par un donateur, sous forme associative dotée de statuts qui en assurent la discipline matérielle et spirituelle. [...]
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