La ville de Lyon, dès le XVème siècle, se distingue par l'évolution de ses foires qui la font figurer comme une des capitales commerciales d'Europe. Les deux premières foires de Lyon furent créées par Charles VII en 1420, qui lui octroie aussi le statut de ville municipale, permettant aux marchands d'assurer les intérêts du commerce.
Après de nombreux accrocs, les foires de Lyon parviennent à prospérer et à devenir le premier carrefour de commerce européen, sous l'impulsion de Louis XI, qui meurt le 30 août 1483, c'est l'avènement de Charles VIII.
La ville de Lyon a ainsi pu s'enrichir et devenir une grande place marchande, ce qui attise la convoitise de ces derniers, qui demandent à Lyon de 1480 à 1484 des prêts de 16500 livres tournois. C'est dans ce contexte que les jalousies suscitées par cette prospérité ainsi que les privilèges accordés à ces foires, provoquent une lutte ouverte pour la suppression des foires de Lyon et l'on réclame leur déménagement ailleurs.
[...] Elles sont écrites par Charles de Bourbon, chanoine de Lyon en 1443 et archevêque de la ville en 1444, la communauté religieuse, les habitants de Lyon, et également le procureur du roi. Il concerne un résumé des principaux faits survenus à Lyon depuis la création de ses foires, mais est collecté de 1485 à 1486. Ce recueil d'articles s'adresse donc aux commissaires du nouveau roi, et a pour objectif de montrer que les foires de Lyon ne doivent pas se tenir ailleurs, en détaillant les bienfaits qu'elle a pu apporter au royaume. [...]
[...] Ces foires bénéficient de privilèges : Charles VII [ ] voulut douer ladite ville de Lyon de plusieurs beaux privilèges En effet, tous les marchands sont libres de les fréquenter sauf les Anglais, on y pratique la liberté du commerce. Les foires sont annoncées par criées, et on oblige tous les marchands lyonnais à y participer. Néanmoins malgré cela, comme le dit paragraphe dix : les marchans estrangers ne venoient point à Lyon, mais venoient à Genève les foires de Lyon n'attirent pas et le rayonnement des foires de Genève ainsi que les habitudes des marchands, conjugués à la reprise de la guerre face aux Anglais empêchent les foires d'évoluer. [...]
[...] Il ordonne que les foires, alors au nombre de quatre grâce à l'ordonnance du 8 mars 1463 soient organisées en même temps que celles de Genève. Il interdit également aux marchands français de se rendre aux foires de Lyon, sous prétexte que le duc de Savoie, son beau- père, fût insulté par le peuple de Genève. Suite à sa mort, son fils Philippe comprend les intérêts de son peuple et interdit à son tour les marchands passant par Genève d'aller à Lyon. Ainsi la situation est bloquée, et l'on en revient au statut de liberté du commerce donc au statu quo. [...]
[...] Au paragraphe quatorze, ils expliquent qu'à Genève on vendait beaucoup de draps venant de Flandre, d'Angleterre et de Fribourg entre autres, à plus de 400000 francs. La draperie française qui s'y vendait, provenant de Normandie, s'y vendait elle pour moins de 100000 francs (paragraphe quinze). Ils concluent en faisant un parallèle avec les foires de Lyon (paragraphe seize), où les draps normands se vendent alors à plus de 600000 francs. Ils montrent ainsi que les foires de Lyon ont permis au commerce de draperie français de s'étendre de manière considérable puisque le prix de vente est multiplié par six. [...]
[...] Cet argent est alors dépensé durant les foires de Lyon grâce à la vente de marchandises provenant bien de France. Les foires de Lyon ont donc permis de faire gagner de l'argent au royaume, ce que les Lyonnais démontrent au nouveau roi Charles VIII. Les foires de Lyon créées en 1420 ont en soixante cinq ans évolués. Aidées par leur situation géographique, elles sont devenues prédominantes sur celles de Genève, au prix d'une lutte de plusieurs années. D'abord, crée par Charles VII, c'est sous Louis XI qu'elles gagnent leur importance et destituent celles de Genève. [...]
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