Le texte étudié ici est un extrait de l'ouvrage d'Éginhard, intitulé « Vie de Charlemagne ». Éginhard ou Einhard est né vers 775 et est mort le 14 mars 840. Écrivain du IXe siècle, il est connu pour avoir été le biographe de Charlemagne.
Le texte a été écrit sous l'époque carolingienne, vers les environs de l'année 830 sous le règne des fils de Louis le Pieux. Ce texte pose les éléments qui ont permis à la dynastie carolingienne de prendre le trône royal, et met en lumière l'appellation de « rois fainéants » qui a été attribuée, après coup, aux rois francs mérovingiens, succédant, à partir de 639, à Dagobert Ier. Le sujet du texte expose la décadence du pouvoir mérovingien à la fin de la dynastie et la prise du pouvoir par les Maires du Palais. Il explique les différents mécanismes utilisés par ces derniers pour évincer petit à petit le roi mérovingien de sa fonction royale.
La problématique qui se pose est de comprendre pourquoi les rois mérovingiens ont perdu le trône du royaume des Francs au profit des Carolingiens et comment ceux-ci sont parvenus à évincer le roi de la fonction royale.
[...] Cette charge à l'époque où Childéric fut déposé était remplie par Pépin, père du roi Charles, en vertu d'un droit déjà presque héréditaire Sous les rois mérovingiens, l'administration centrale du royaume s'appelle le Palais. Celui-ci est constitué par l'ensemble des personnes qui entourent le roi. On y trouve les familiers du roi qui ont une fonction domestique et les conseillers qui ont une fonction politique. Le Major palatii ou maire du palais est le plus grand des officiers auquel le roi à confier la charge de gouverner son palais. [...]
[...] Charles Martel, comme l'explique Éginhard, ne faisait que perpétuer les actions de son père, Pépin qui avait restauré l'ordre en Gaule du Nord. [...]
[...] Le roi n'avait plus, en dehors de son titre, que la satisfaction de siéger sur son trône, avec sa longue chevelure et sa barbe pendante, d'y faire figure de souverain, d'y donner audience aux ambassadeurs de divers pays et de les charger, quand ils s'en retournaient, de transmettre en son nom les réponses qu'on lui avait suggérées ou même dictées Éginhard fait référence à la situation du royaume à la mort du roi Dagobert en 639. En profitant de la minorité des fils de Dagobert, les maires du Palais s'emparent du pouvoir réel en Neustrie et en Austrasie. En 687, le maire du Palais d'Austrasie Pépin de Herstal élimine son homologue neustrien et devient maire du palais de tout le royaume des Francs. [...]
[...] Extrait de "Vie de Charlemagne", Éginhard Le texte étudié ici est un extrait de l'ouvrage d'Éginhard, intitulé Vie de Charlemagne Éginhard ou Einhard est né vers 775 et est mort le 14 mars 840. Écrivain du IXe siècle, il est connu pour avoir été le biographe de Charlemagne. Éginhard est éduqué à l'abbaye de Fulda et vient, en 791 ou 792, compléter sa formation à la cour de Charlemagne. Ami d'Alcuin, il joue un rôle important dans l'œuvre scolaire et la renaissance intellectuelle du IXe siècle. Éginhard est un grand nom de la renaissance carolingienne. Il parcourt aussi l'empire pour plusieurs missions concernant la construction des grands édifices voulus par Charlemagne. [...]
[...] A partir de cet instant, les Mérovingiens ne détiennent plus l'autorité sur le royaume, cela jusqu'à ce que disparaisse leur dynastie. Les maires du palais détiennent l'intégralité des pouvoirs et le roi n'a qu'un rôle de figurant. Une vie précaire imposée au roi L'auteur explique, Sauf ce titre royal, devenu inutile, et les précaires moyens d'existence que lui accordait à sa guise le maire du palais, il ne possédait en propre qu'un unique domaine, de très faible rapport, avec une maison et quelques serviteurs, en petit nombre, à sa disposition pour lui fournir le nécessaire. [...]
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