Urbain II Croisade Concile de Clermont 1095
Au XIe siècle, la religion prit en Occident un nouveau tournant avec l'apparition et la création même du principe des croisades. Ces dernières, dont le nom ne fut réellement donné qu'après 1250, désigne l'expédition vers Jérusalem des soldats du Christ. Le texte que nous avons là est en quelque sorte l'acte de naissance de ces phénomènes nouveau pour le XIe siècle.
Ce texte est un extrait de l'appel de Clermont lancé par Urbain II le 27 Novembre 1095. Il a été retranscrit par Foucher de Chartres, témoin de cet appel, dans ses chroniques, Historia Hierosolymitana, écrites entre 1100 et 1127. L'auteur, né en 1059 à Chartres, était également un religieux ayant pris la croix pour aider les chrétiens d'Orient. Ne possédant aucun texte authentique de ce discours, le témoignage de Foucher de Chartres représente une source de grande importance. Cependant, cet appel a été retranscrit par d'autres chroniqueurs tels que Robert le Moine ou Guibert de Nogent.
Quant à Urbain II, il est né en 1042 sous le nom d'Eudes de Châtillon, il devient le 157e pape sous le nom d'Urbain II en 1088 jusqu'en 1099, date de sa mort.
Dans l'appel de Clermont, le pape s'adresse aux évêques, exhorte l'Occident de mettre de côté leurs différends et de venir en aide aux chrétiens d'Orient.
Ce discours qui clôt le conseil de Clermont, commencé cinq jours plus tôt, s'inscrit dans un contexte de réformes papales. Le pape a entrepris un voyage dans le sud de la France, en évitant le domaine royal à la suite de l'excommunication de Philippe I qui avait contracté un mariage illégal. Urbain II veut diffuser les réformes entamées par son prédécesseur Grégoire VII : aider l'empereur Alexis de Comnène, reprendre en main les affaires de l'Église, encourager la paix en Orient comme en Occident.
[...] Ce dernier n'avait cessé, tout au long de son pontificat, de lutter pour réformer l'Eglise. Le principe de cette réformation était la reprise en main des affaires de l'Eglise par la papauté, qui depuis l'époque carolingienne avait peu à peu glissé entre les mains des princes laïcs. Les princes et les rois se croyaient autorisés à nommer les évêques auxquels ils remettaient les domaines, bâtiments, terres et serviteurs qui constituaient la seigneurie épiscopale. Léon IX affirma, la primauté du spirituel sur le temporel et la supériorité absolue de l'évêque de Rome sur l'Eglise. [...]
[...] Urbain II parle de combattre ce peuple venu de Perse cité à la ligne 8. Il parle des Turcs qui menacent le flanc Est du monde chrétien. Aux lignes 9-10, il explique que ces derniers se sont avancés jusqu'à la mer méditerranée, et plus précisément jusqu'à ce qu'on appelle le Bras de Saint Georges ce qui correspond au Bosphore qui est le détroit qui relie la mer Noire à la mer de Marmara et qui marque la limite méridionale entre les continents asiatique et européen. [...]
[...] Quant à Urbain II, il est né en 1042 sous le nom d'Eudes de Châtillon, il devient le 157e pape sous le nom d'Urbain II en 1088 jusqu'en 1099, date de sa mort. Dans l'appel de Clermont, le pape s'adresse aux évêques, exhorte l'Occident de mettre de côté leurs différends et de venir en aide aux chrétiens d'Orient. Ce discours qui clôt le conseil de Clermont, commencé cinq jours plus tôt, s'inscrit dans un contexte de réformes papales. Le pape a entrepris un voyage dans le sud de la France, en évitant le domaine royal à la suite de l'excommunication de Philippe I qui avait contracté un mariage illégal. [...]
[...] Les violateurs de la paix sont des guerriers décrits comme violents, brutaux, volontiers pillards ou brigands, ils ne se contentaient pas de s'attaquer les uns des autres ou de se rançonner dans des guerres privées cité à la ligne 29; ils pillaient aussi les églises, dévalisaient les prélats ou les moines spoliaient les biens du clergé. Un siècle d'assemblées, de serments, de condamnations et d'excommunications n'avait pas réussi a faire cesser ce mal. La turbulence des professionnels de la guerre exigeait un exutoire. Le pape tente de canaliser cette violence et de la diriger vers des objectifs définis comme louables tels que portés secours aux chrétiens d'Orient. [...]
[...] L'appel à la croisade semble avoir dépassé les frontières établies par le rang social, la richesse et le sexe. De plus, dans une société où les liens de parenté ont une grande force, il n'est pas étonnant que plusieurs membres d'un même clan familial aient ensemble pris la croix. Dans la version de Robert le Moine (autre chroniqueur de cet appel), le pape aurait tout de même prononcé que ce voyage n'était pas conseillé aux vieillards, ni aux faibles, et que les femmes doivent être accompagnées de leur mari ou de leur frère car elles sont considérées plutôt comme un embarras qu'un secours. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture