Le document en présence est une harangue, c'est-à-dire la transcription écrite d'un discours qu'a prononcé Henri IV le 7 octobre 1599 devant une délégation de parlementaires du Parlement de Paris. Lors de l'assassinat d'Henri III par Jacques Clément le 1er août 1589, c'est son cousin au vingt-deuxième degré qui a été choisi par le roi pour lui succéder, Henri de Navarre. Durant le règne d'Henri III, les catholiques forment une ligue qui s'oppose au roi et qui prend de grandes villes telles que Paris ou Rouen. Le roi Henri III est même obligé de quitter la capitale. C'est donc un contexte de guerres de religion qui agite le royaume et le scinde en deux. Dès la mort du duc d'Alençon en 1548, Henri IV apparaît comme l'héritier du trône de France.
[...] On a ainsi lignes 52- 53 : Je suis roi maintenant et parle en roi. Je veux être obéi. On a ici véritablement l'affirmation du monarque qui considère les parlementaires comme de simples sujets et qui veut qu'ils lui obéissent. Lignes 24-26 : Si l'obéissance était due à mes prédécesseurs, il m'est dû autant ou plus de dévotion, parce que j'ai rétabli l'Etat On a ici un Henri IV qui réclame l'obéissance en vertu du fait qu'il a su réunir les sujets du royaume de France et qu'il a reconstitué le royaume. [...]
[...] Le roi Henri III est même obligé de quitter la capitale. C'est donc un contexte de guerres de religion qui agite le royaume et le scinde en deux. Dès la mort du duc d'Alençon en 1548, Henri IV apparaît comme l'héritier du trône de France. On a en effet depuis le début du XVIe siècle l'apparition en France de la religion protestante qui s'oppose à la religion catholique à travers 8 guerres de religion. Henri IV s'allie donc à Henri III pour reconquérir le royaume face aux ligueurs catholiques. [...]
[...] Ce que je veux dire par là c'est que certains des articles de l'Edit de Nantes touchent directement le Parlement ou les organes administratifs. En effet deux articles en particulier posent problème : l'article 23 et les articles à partir du 30. L'article 23 précise que les protestants peuvent accéder aux offices et autres postes administratifs ce qui va à l'encontre de la noblesse de robe catholique de l'époque qui a des liens étroits avec le Parlement. Mais les articles les plus problématiques de l'édit de Nantes sont ceux à partir du 30e qui concernent tout particulièrement le droit et les parlements. [...]
[...] Ainsi, en quoi cette harangue d'Henri IV aux représentants parlementaires est-elle un signe de l'affirmation du pouvoir royal ? Nous verrons pour cela dans un premier temps un roi victorieux face à un parlement réfractaire à l'édit. Ensuite nous verrons un roi qui se veut exemplaire avec un roi familier et un Roi Catholique. Enfin, nous verrons un roi autoritaire et souverain avec un roi qui veut se faire obéir et un roi menaçant. I)Un roi victorieux face à des parlementaires opposé à l'édit : Un roi vainqueur : Des lignes 26 à 27 on nous dit : Dieu m'ayant choisi pour me mettre au royaume qui est mien par héritage et acquisition. [...]
[...] À travers cette métaphore, Henri IV explique aux parlementaires que s'ils agissent dans le sens du roi ils resteront en place et assisteront le roi. On peut cependant associer la gangrène à la Ligue ou du moins à une opposition au roi. Et selon la métaphore, si le parlement est touché par cette gangrène alors le roi menace de mettre fin au Parlement ou du moins de le réduire. On peut associer le bras gauche à l'armée puisqu'il parle par la suite de régiment. [...]
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