« Il n'y a pas de plus fervent partisan des idées théocratiques que Grégoire VII, l'auteur des Dictatus Papae » disait l'historien médiéviste Francis Rodd.
Lorsqu'en 1075, Grégoire VII (pape de 1073 – 1085, s'opposant à l'empereur Henri IV) rédige les Disctatus papae ; réaffirmer l'autorité religieuse et se défendre de la domination laïque est une nécessité. Cette politique, nommée réforme grégorienne, est née sous le pontificat de Léon IX (1049 – 1054).
[...] En ce qui concerne le document à commenter, on peut se demander comment les Dictatus Papae soutiennent-ils la politique de réforme du pape Grégoire VII. Les Dictatus Papae ont pour rôle de donner autorité au pape, qui s'affirme alors comme supérieur au pouvoir temporel De plus, étant un texte à valeur normative, il définit les prérogatives liées à la fonction papale bien que celles-ci ne fassent pas l'objet d'un classement ordonné. I Affirmation de l'autorité pontificale. Alors que précédemment le pouvoir temporel gagne en puissance sur le pouvoir spirituel, l'Église veut réaffirmer son autorité sur celui-ci Dans cette optique, elle s'appuie sur des faits du passé A Domination du pouvoir temporel Le pape dominant la hiérarchie. [...]
[...] Si de ce texte transparait l'idée de pape d'affirmer son autorité sur celle du pouvoir temporel, il est important de rappeler qu'il u définit les prérogatives du pape avant tout. II Un texte normatif définissant les prérogatives du pouvoir pontifical. S'ajoutant à celles qui ont pu transparaitre précédemment, à savoir pouvoir normatif, judiciaire, caractère supérieur du pape, s'ajoutent des prérogatives temporelles ainsi que des prérogatives ayant un pouvoir symbolique A Des prérogatives temporelles Les assemblées. C'est lui qui décide de réunir les assemblées 3 : “réunir les conciles généraux”, ou “aucun synode [assemblée] ne peut être ratifiée sans l'autorisation du L'administration de l'ordre ecclésiastique. [...]
[...] Lors de l'esse papale, il revêt le fanon papal : ‘drap tendu aux quatre coins' 35). D'autre part, le pape ‘porte la Rose d'or' qui symbolise le Christ ‘sapassions). Ses subordonnés ont aussi des insignes qu'ils revêtissent le jour de Pâques (célébration de la résurrection de Jésus Christ) et alors le pape ‘mange couché' (on peut peut être voir en cela une référence à la romanité) avec ses évêques et clercs. Dans les Dictatus papae, le pape définit ses pouvoirs, qui lui donnent autorité sur le pouvoir temporel, de plus, ces derniers (pouvoirs spirituels, prérogatives symboliques), l'apparentent) l'empereur même. [...]
[...] Le pape s'octroie un pouvoir normatif : il peut établir de nouvelles règles et modifier les anciennes (proposition et c'est lui qui approuve les décisions : aucune écriture n'est authentique sans son approbation De plus, il a un pouvoir judiciaire, il se pose comme un juge suprême, intouchable : le pape ne peut être jugé par personne “celui qui a délivré une sentence contre lui doit être déposé” 8). D'autre part, il est une juridiction d'appel et ses jugements sont irrévocables (propositions 16 et 17) ; personne ne peut le contredire sauf lui-même : jugement du pape ne peut être cassé que par lui-même 18). Tous les éléments, exprimés dans les Dictatus Papae, forment un socle d'arguments sur lesquels le pape assoie son autorité pour tenter de reprendre le pouvoir. [...]
[...] Les "Dictatus Papae", Grégoire VII Il n'y a pas de plus fervent partisan des idées théocratiques que Grégoire VII, l'auteur des Dictatus Papae disait l'historien médiéviste Francis Rodd. Lorsqu'en 1075, Grégoire VII (pape de 1073 1085, s'opposant à l'empereur Henri IV) rédige les Disctatus papae ; réaffirmer l'autorité religieuse et se défendre de la domination laïque est une nécessité. Cette politique, nommée réforme grégorienne, est née sous le pontificat de Léon IX (1049 1054). En effet, depuis le Xème siècle, l'Église catholique subit une crise profonde. [...]
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