Al-Bakri est un géographe arabo-andalou qui est né dans la seconde moitié du XIè siècle, il occupa de hautes fonctions administratives en Espagne et il mourut à Cordoue en 1094.
Son manuscrit, dont le titre original est Kitab al Mamalik wa'l-Masalik, fut écrit en Espagne et traduit en français en 1820.
Al-Bakri y décrit l'itinéraire des caravanes à travers le Sahara jusqu'à Ghana, il présente ensuite la ville de Ghana à son apogée au XIè s. et aussi la cour royale.
C'est grâce aux témoignages de voyageurs et aux écrits arabes déjà publiés sur ce royaume, qu'Al-Bakri fonda son récit, il s'agit d'un compilateur qui n'a jamais voyagé dans cette région.
Mais, il n'empêche que cette oeuvre est devenue par la suite, la source principale sur l'histoire du Ghana, du Vè s. jusqu'en 1067/1068 (...)
[...] Ainsi, Ghana connut un réel essor économique grâce à son monopôle sur le commerce de l'or. La légende autour de laquelle Ghana vivait dans l'abondance d'or s'est construite petit à petit, le texte d'Al-Bakri en est un des grands exemples. Puis Al-Bakri évoque les taxes que prélève le roi dans son royaume un dinar d'or sur chaque âne chargé de sel . deux dinars en cas d'exportation (l.44/45), pour chaque charge de cuivre cinq mithkal et dix pour toute autre marchandise (l.45). [...]
[...] 12/13), l'auteur introduit dans son récit une note de mystère, de sacralité tout autour de Ghana, de son roi et de ses coutumes. C'est aussi le cas avec la phrase concernant les prisons royales si quelqu'un y est interné, on n'entend plus parler de lui (l.14), là encore Al-Bakri entoure de mystère ces forêts qui encerclent la ville du roi. Ensuite, Al-Bakri nous présente les coutumes vestimentaires de la population de Ghana. Ce qui est mis en avant c'est la différence dans l'habillement entre le roi, son héritier et le reste de la population. [...]
[...] Puis, il est question du cours de l'or sans cette mesure, l'or deviendrait trop abondant et se déprécierait (l.50/51), en effet avec ce contrôle, le roi a les moyens de créer et de contrôler la pénurie de l'or afin d'éviter sa trop grande diffusion et donc sa dépréciation. Le roi, maître de l'or, pouvait selon le marché vendre sa propriété aux marchands arabes ou au contraire la raréfier à sa guise. Enfin Al-Bakri conclut cet extrait par une légende, ces fameuses légendes qui ont alimenté le mythe de l'or de Ghana les pépites d'or . d'une once à une livre . on raconte que . [...]
[...] En conclusion, nous pouvons dire qu'à travers cet extrait du Livre des itinéraires et des royaumes, Al-Bakri nous décrit la ville de Ghana, tant sa situation géographique, politique, économique que religieuse. Ainsi, il est question des deux villes majeures qui composent la capitale Kumba Saleh, des deux religions diffusées à Ghana (l'islam et le paganisme), du roi et de ses sujets et surtout du commerce de l'or, clé de l'hégémonie et de la légende de Ghana. Avec cette œuvre, l'auteur construit un peu plus la légende autour de l'empire du Ghana, autour de son roi et surtout autour de son or. [...]
[...] Al-Bakri ne nous donne pas plus d'information sur la ville du roi, nous n'avons qu'une seule indication sur elle il y a une mosquée pour les musulmans venus pour affaire on peut donc imaginer que dans la ville du roi sont aussi accueillis les musulmans (les marchands de passage ou les hôtes prestigieux), que la ville du roi est aussi un pôle commercial et la présence de la mosquée s'explique donc par le fait que les marchands du nord étaient musulmans. Puis, il nous décrit tout ce qu'il y a entre la ville musulmane et Ghaba des habitations . [...]
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