La croisade albigeoise, Les actes de la dispute, concile, Lombers, 1165, Église chrétienne, textes sacrés
La croisade albigeoise fut traduite par Monique ZERNER-CHARDAVOINE. Cette œuvre est un recueil de textes traitant des hérétiques, qui seront nommés plus tard albigeois. Le texte étudié correspond aux pages 22 à 26 du recueil, elles traitent du concile de Lombers de 1165 où se sont fait face les catholiques et les hérétiques. Ce texte semble être un compte-rendu de la dispute de Lombers, ville se situant dans les environs d'Albi dans le Tarn. L'abigéisme, nommé aussi catharisme, est la forme languedocienne d'un vague courant de gnosticisme manichéen, qui se manifesta en Bulgarie et en Italie entre le VIIème et le IXème siècle. Le catharisme vient du mot grec katharos, signifiant pur car ses fidèles prétendaient à une pureté inaccessible aux autres hommes.
[...] C'est du fait de cette extrapolation des textes sacrés que les hérétiques qualifient les ecclésiastiques de « mercenaires » (ligne 34) et de mauvais docteurs. En effet, une autre métaphorerécurrente dans ce texte pour qualifier les ecclésiastiques est celle des mercenaires, c'est-à-dire des personnes inspirées par le profit, l'argent et non pas par la foi. Il y a donc cette idée que les ecclésiastiques, d'après les cathares, se vendent auxplus offrants. Toujours d'après les hérétiques, ils tentent d'attirer les bonnes grâces des seigneurs en apportant le salut aux « chevaliers blessés mortellement » (ligne 17) alors que « Saint Jacques n'a parlé que des malades » (ligne 21) en matière de salut de l'âme. [...]
[...] On distingue ainsi deux groupes de dualistes : les dualistes mitigés et les dualistes absolus. Les albigeois font partis de ce dernier groupe et considèrent ainsi que le principe du Mal est éternel et qu'il n'y a pointde libre arbitre. Les cathares prônent une vie de pauvreté et de renoncement pour parvenir à une perfection spirituelle. Ceux se tournant vers l'état religieux, et après avoir étaient ordonnés, pratiquent une vie d'ascète et sont appelés Parfaits ou Bons-Hommes. Dès 1119, le Pape Calixte II dénonce cette Église. [...]
[...] HISTOIRE MEDIEVALE Les actes de la dispute (« concile ») de Lombers,1165 La croisade albigeoisefut traduite par Monique ZERNER-CHARDAVOINE. Cette œuvre est un recueil de textes traitant des hérétiques, qui seront nommés plus tard albigeois. Le texte étudié correspond aux pages 22 à 26 du recueil, elles traitent du concile deLombers de 1165 où se sont fait face les catholiques et les hérétiques. Ce texte semble être un compte-rendu de la dispute de Lombers, ville se situant dans les environs d'Albi dans le Tarn. [...]
[...] Ainsi, est apparu un mouvement religieux, dont les fidèles « se faisaient appeler les bons hommes » (ligne 2). Ils ne conservent qu'une partie des textes sacrés tels que le Nouveau Testament, qui correspond à la vie de Jésus, « ils n'acceptaient pas la loi de Moïse, ni les Prophètes, ni les Psaumes, ni l'Ancien Testament, seulement les Évangiles, les Épîtres de Paul, les sept Épîtres canoniques, les Actes des Apôtres et l'Apocalypse. » (lignes 5 et 6). Ils considèrent l'Ancien Testament comme étant l'acte du Diable. [...]
[...] Ils affirment ainsi l'avidité de reconnaissance et de richesse présent chez les religieux tel que leur désir de « bagues d'or et des pierres précieuses aux doigts » (ligne 32) est contraire à ce que leur à enseigné Jésus, qualifié par l'évêque de Lodève comme étant leur « Seigneur » (ligne 11). Les cathares démontrent ainsi que le faste du clergé chrétien est contraire à l'enseignement de leur maître. Les cathares ont ainsi démontré lors du concile de Lombers la nature déviante des hommes censés être les intermédiaires entre les fidèles chrétiens et Dieu, déviance se manifestant également dans leurs actions. Le texte comporte également une critique hérétique de l'action de l'Église chrétienne. Les cathares affirment que l'Église chrétienne extrapole les textes sacrés. [...]
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