Exposé sur le déroulement du contrat vassalique. La première grande partie analyse la réciprocité et les différents actes du contrat féodo-vassalique tandis que la deuxième partie est consacrée au serment de fidélité.
[...] Le contrat vassalique : un contrat synallagmatique Obligations des parties La notion de fief II. La foi et le serment de fidélité Un des actes du contrat De la fidélité : définition de Fulbert de Chartres I. Le contrat vassalique : un contrat synallagmatique Obligations des parties Aux lignes 13-14, Fulbert de Chartes nous indique, je cite : le seigneur aussi doit rendre en toutes ces choses la pareille à son fidèle Cela signifie que le contrat vassalique est un contrat synallagmatique, c'est-à-dire, qu'il comporte des obligations réciproques. [...]
[...] Or, Fulbert y ajoute les devoirs d'aide et de conseil assignant de la sorte une dimension positive à la fidélité. Dans sa lettre, après avoir énuméré les actes dont le vassal doit s'abstenir s'il veut respecter son serment, aux l. 4-5 : : celui qui jure fidélité à son seigneur doit avoir toujours les six mots suivants présents à la mémoire : sain et sauf, sûr, honnête, utile, facile, possible il ajoute que cela n'est pas suffisant s'il veut être fidèle et qu'il est tenu à des prestations à l'égard de son seigneur, éléments positifs dont nous avons parlé : l'aide et le conseil. [...]
[...] - Un deuxième acte suit en règle général l'hommage, mais il n'a l'importance ni de celui-ci ni de la foi car une fois ces deux actes accomplis, le contrat vassalique était conclu. Mais l'osculum, le baiser, constituait un moyen de confirmer les obligations contractées par les parties. - L'hommage comprenant ou non le baiser, était suivi du serment de fidélité. Celui-ci était prêté debout, la main sur les Livres Saints, sur l'autel ou encore sur une châsse (coffre) contenant des reliques. [...]
[...] (comme nous le montre l'exemple de l'engagement d'Uc envers le vicomte d'Albi). En tant qu'ecclésiastique, Fulbert de Chartres s'interroge plus spécialement sur la notion de fidélité dont il donne une définition précise et complète dans sa lettre au duc d'Aquitaine. De la fidélité En effet, l'hommage ne comportait aucune empreinte chrétienne et c'est pourquoi des hommes d'Eglise, tel que Fulbert de Chartres, insistaient davantage sur le second acte qui suit le geste des mains, la fidélité, afin que la promesse du vassal soit sous la protection de Dieu et prenne un caractère sacré tel que la rupture de l'engagement fasse du coupable un parjuré : le fidèle qui serait surpris en train de manquer à ses devoirs, serait coupable de perfidie et de parjure. [...]
[...] Le mot bénéfice, qui impliquait l'idée d'une récompense, s'efface devant le terme de fief qui devient la condition et la raison d'être des dévouements personnels comme nous l'indique Fulbert de Chartres à la ligne 13 en déclarant que le vassal devait fournir fidèlement aide et conseil à son seigneur : s'il veut paraître digne du fief En dehors de la réciprocité du contrat et de l'introduction du fief, l'évêque de Chartres aborde le cas particulier du serment de fidélite. II. Le serment de fidélité Un des moments du contrat Les relations vassaliques étaient issues d'un contrat que l'on rencontre dans la monarchie franque à partir du temps des Carolingiens. Ce contrat était formé par un complexe d'actes juridiques dont nous allons présenter l'enchaînement afin de situer spécifiquement celui du serment de fidélité. [...]
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