1306, Histoire médiévale, révolte parisienne, Gérard de Frachet, Saint-Victor, mutation monétaire, roi Philippe, bourgeois, Étienne Barbette, conseiller de l'ordonnance royale, seigneuriage, dépréciation monétaire, mercenaire
Au début du 14e siècle, en 1306, eut lieu des révoltes populaires à Paris qui furent déclenchées par une mutation monétaire. Ces révoltes ont été rapportées entre autres par les écrits de Jean de Saint-Victor et Géraud de Frachet. (...) Les revenus de seigneuriage étaient substantiels dans les années de dépréciation, mais les volumes de frappe de monnaie ont augmenté tant pendant la dépréciation que pendant le renforcement. (Rolnick et al., 1996)
[...] Ceci nous ramène à la question des mutations monétaires (concordance des chroniques de Jean de Saint-Victor et Géraud de Frachet), en particulier leur relation avec le seigneuriage. (Miskimin, 1963) 2.3. Mutation monétaire La mutation monétaire comme tout changement de l'équivalent Monnaie, est le rapport entre la valeur du cours légal d'une pièce (le taux officiel en unités de compte) et sa teneur en argent ou en or ; le prix Monnaie comme les unités de compte payées par unité de poids pour le métal ; et le seigneuriage brut comme la différence entre l'équivalent Monnaie et le prix Monnaie. [...]
[...] En particulier, le tarif choisi par le roi influençait la proportion d'argent frappé par rapport à celui utilisé à d'autres fins. Grâce à ce type d'interaction entre l'État et le marché, les rois étaient en mesure d'influencer la frappe de la monnaie et donc la masse monétaire. En France, sous l'ancien régime, les rois étaient toujours soucieux d'activer la frappe de la monnaie, tandis que l'existence d'une monnaie de compte facilitait les mutations monétaires. Le prix de la marchandise augmentait avec la dévaluation, tout en maintenant constante la valeur nominale de la monnaie dévaluée. [...]
[...] Pour expliquer cela, donnons un autre exemple, les prix du blé étaient plutôt insensibles à la production des monnaies et à l'afflux de métaux, parce qu'il y avait des changements dans le monnayage entre la France, la Flandre et l'Angleterre, reflétant le commerce extérieur. (Miskimin, 1963) Au temps de Philippe le Bel, toutes sortes d'expédients ont été essayés. Il n'y avait pas deux impôts identiques. Chaque fois qu'il le pouvait, Philippe essayait d'imposer des taxes uniquement par son autorité royale, pour cela, les détails étaient généralement ouverts à la négociation et une multitude de marchandages devaient être conclus avec des notables particulier des régions et villes. [...]
[...] Continuation, Révoltes Parisiennes (1306), Géraud de Frachet - Histoire urbaine médiévale Plan de contenu 1. Révoltes parisiennes de 1306 rapportées par deux chroniques 1.1. Elément déclencheur 1.2. Evénements de Explication du contexte 2.1. Pourquoi le roi s'engagerait-il dans une telle activité ? 2.2. Crédit étranger 2.3. [...]
[...] Le crédit étranger n'avait d'importance pour l'économie nationale que lorsqu'il était inclus dans la frappe de la monnaie, car un prêt étranger rappelé augmentait la masse monétaire, mais il n'en reste pas moins que le crédit médiéval reposait davantage sur l'augmentation de la vélocité que sur la masse monétaire. Les prêts forcés ont mis en circulation des magots, augmentant ainsi la vélocité, mais aussi que les instruments de dette, y compris les lettres de change, ne sont pas devenus des moyens de paiement. [...]
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