Roger de Sicile, Robert de Sicile, Sicile, taïfas, Alexandre II, croisade, caid, val, conquête, italie méridionale, bataille de Cerami, fatimides, francs, al athir, Malaterra, guiscard
le premier texte est issu Des Actions du comte Roger de Calabre et Sicile et de son frère le duc Robert Guiscard du moine bénédictin, Geoiffroi Malaterra. Ses dates ne sont pas connues, exceptée qu'il vécu au XIème siècle. Son ouvrage, comme son nom l'indique, se concentre sur la vie des deux frères de Hauteville et continue jusqu'en 1099. Il fut écrit à la demande du principal protagoniste et est une des principale source sur la conquête normande de l'Italie méridionale avec les oeuvre de Aimé du Montcassion et Guillaume de Pouille. Il est contemporain des événements qu'il décrit et suivit la progression des Normands, s'installant dans les Pouilles puis dans un monastère à Catane en Sicile.
Le second texte est issu de l'Histoire complète, de l'historien et érudit arabe Ali Ibn al-Athîr né en 1160 et mort en 1233. Il s'agit de l'une des principales sources sur le monde arabo-musulman au XIe siècle notamment rappel des éléments déjà évoqués la semaine dernière. Il n'est donc pas contemporain des évènements décrits. Cependant l'encyclopédie de l'Islam note à son propos qu'il se « distingue par sa sélection équilibrée d'un vaste matériel historique, par sa présentation claire et par les éclairages occasionnels que l'auteur fait sur des points historiques, il est cependant marqué, d'un point de vue moderne, par son incapacité à indiquer ses sources et par l'aspect restrictif de sa forme analytique. » Le premier texte analyse les causes, selon l'auteur, de la conquête de la Sicile par les Normands dans la seconde moitié du XIème à l'aune des évènements internes à la Sicile dans la première moitié du siècle. Le second texte se focalise sur la conquête elle-même et plus précisément la bataille de Cerami en 1063.
[...] Devant ces revers militaires, Ibn al-Thimna fit la même erreur qu'Euphemerius plus de deux cent ans auparavant lors de la conquête de l'île par les arabo-musulmans. Il fit appel aux Normands et en particulier à Robert Guiscard et son frère Roger, leur promettant toute ou partie de l'île (variable selon les auteurs) en échange de leur aide contre Ibn al-Hawwas. Après avoir difficilement pris le contrôle de Messine en 1061, les Normands s'emparèrent de « Troina » (l. située un peu plus loin dans les terres. [...]
[...] → Les Normands sont « sûrs de l'aide de Dieu » (l. Roger combat un peuple qui « est rebelle à Dieu » (l. ce qui justifie la conquête par la « milice du Christ » (l. « Tout royaume de cette terre sera à nous et Dieu le concède à qui il veut » à 25). C'est une légitimation religieuse qui transparait ici, bien que les Normands aient été connus pour leur piété, notamment du discours prêté à Roger par Geoffroi Malaterra dans le paragraphe 2. [...]
[...] Ces pouvoirs indépendants sont dirigés par des « qâ'id » (l. 20) signifiant « chef ». Les principaux d'entre eux, cités par al-Athîr dans le second paragraphe, finissent par s'imposer, peu ou prou, dans les trois valli. Ibn Mankut dans le val di Mazara (« Mazara, Tripani et autres lieux » l. Ibn al-Hawwas dans le val di Noto (« à Castrogiovanni, Agrigente et autres lieux » l. 22) et Ibn al-Thimna dans le val di Noto (« à Syracuse et à Catane » l. [...]
[...] → Pour al-Athîr, « les cause de cet évènement » (l. c'est-à-dire la conquête, ne sont qu'intérieures à l'Islam tandis que Geoffroi Malaterra ne fait aucunement mention de celles-ci: on voit ici se dessiner une utilisation idéologique de l'Histoire qui n'a d'autre but que d'interpréter la volonté divine: la Sicile n'a pu être perdue que parce que les « gens les plus vils exercèrent le pouvoir » (l. 19) ou conquise que parce que « Dieu concède à qui il veut » (l. [...]
[...] Il sont issu d'un second mariage et rejoignent leurs demi-frères Guillaume Bras de Fer et Dreu qui ont réussit à construire un état normand autour de Melfi. Roger de Hauteville se voit attribuer la conquête de la Calabre sous la suzeraineté de son frère. Il en est de même en Sicile même si celui-ci continuera seul la conquête de l'île à partir de 1070 environs. → Roger ou « son neveu Serlon » (l. 12) pour la génération suivante sont ces « jeunes gens » (l. [...]
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