Le texte est un extrait de la chronique : ''La conquête de Constantinople" écrite par Geoffroy de Villehardouin. Ce passage raconte la prise de Constantinople le 12 avril 1204. Geoffroy de Villehardouin est un des plus célèbres chroniqueurs de la IV croisade. Né vers 1150 dans modeste famille de noble champenois, il apparait comme vassal du comte de champagne dont il devient le maréchal en 1185. Il prend la croix avec enthousiasme, c'est un grand acteur de la IV croisade, en février 1201 il est l'un des envoyés délégués à Venise pour négocier le transport des croisés. Après la mort de son suzerain le duc de champagne, et les refus du duc de Bourgogne et du comte de Bar de prendre la tête de l'expédition, il propose d'en attribuer le commandement à Boniface de Montferrat, auquel il s'est lié d'amitié. Il meurt entre 1212 et 1218.
Ses chroniques ont été écrites après 1207, il relate les événements de la croisade depuis la prédication de Foulques de Neuilly (1158) jusqu'à la mort du comte de Montferrat (sept 1207). Le texte que nous allons étudier se décompose en trois parties : la préparation des hostilités, l'assaut en lui-même, et l'appropriation de la ville par les croisés. Nous allons donc suivre les étapes de cette prise de Constantinople, en voir les acteurs, les justifications, les conséquences d'une telle attaque. Notre étude se cristallisera autour de la problématique suivante : en quoi une vision latine des événements transparait-elle dans la prise de Constantinople et ses conséquences ?
[...] Dans cette deuxième partie, nous décrirons rapidement l'attaque avant de voir la tentative de Villehardouin de trouver une légitimité religieuse à l'assaut, puis nous montrerons, à travers l'étude du texte, la faible connaissance des croisés de l'état byzantin. L'attaque commença le jeudi après la Mi-Carême (paragraphe 236) : le 9 avril 1204. Attaque au niveau de l'enceinte ouest, face à la plaine de Galata. Elle prit place sur un demi-lieu français (paragraphe 236). Cela fait environ 2 kilomètres. L'assaut du 9 avril ne fut pas concluant, en effet il y du vent qui vient du rivage et qui empêche les croisés d'y prendre pied. Cela change le 12 avec l'arrivée du borée. [...]
[...] Une délégation, dont Geoffroy fait parti, est envoyée à Venise. Elle est en effet la première puissance maritime de la chrétienté et ses deux potentielles rivales sont en guerre. Venise s'engage donc à armer une flotte pour transporter chevaliers écuyers, et fantassins contre Marcs. Les premiers croisés arrivent à Venise en juin 1202 et attendent les retardataires. Mais l'armée n'a pas la discipline d'une armée moderne. Tout le monde n'est pas arrivé et certains ont même décidé de passer par Marseille et Gênes. [...]
[...] Pour leur défense les Grecs ont entrepris le hourdage des différentes tours. C'est un travail de fortifications. Le but des Grecs était de rendre plus hautes et donc moins accessible. (Paragraphe 234) Quant aux Francs ils préparèrent leurs nefs, Villehardouin nous dit qu'ils firent dresser leurs mangonneaux et leurs pierriers : machines de guerre, mortiers maritimes qui lançaient des pierres sur les défenseurs. Les bateaux vénitiens étaient des grandes trières étroites utilisées pour les batailles près des littoraux. Et les huissiers étaient utilisés pour charger des marchandises. [...]
[...] Notre étude se cristallisera autour de la problématique suivante : en quoi une vision latine des événements transparait-elle dans la prise de Constantinople et ses conséquences ? Pour ce faire nous, nous verrons dans un premier temps les acteurs et la préparation de l'attaque, puis nous nous interrogerons sur l'assaut en lui- même, et nous terminerons par voir la mainmise des croisés sur la ville. Dans une première sous-partie, nous verrons les acteurs francs puis les défenseurs grecs, avant de nous pencher sur les préparatifs de l'assaut. Il y a tout d'abord les croisés que Villehardouin nomme Français ou de franc (paragraphe 233 et 234). [...]
[...] Ce passage raconte la prise de Constantinople le 12 avril 1204. Quelques mots sur le chroniqueur : Geoffroy de Villehardouin est un des plus célèbres chroniqueurs de la IV croisade. Né vers 1150 dans modeste famille de noble champenois, il apparait comme vassal du comte de champagne dont il devient le maréchal en 1185. Il prend la croix avec enthousiasme, c'est un grand acteur de la IV croisade, en février 1201 il est l'un des envoyés délégués à Venise pour négocier le transport des croisés. [...]
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