Commentaire, texte, Recueil, actes, Philippe Iier, roi de France
L'oeuvre dont est extrait le présent texte, est un recueil datant de 1908, intitulé : recueil des actes de Philippe Iier , roi de France. Ce dernier, comme l'indique expressément son titre, regroupe les actes de Philippe 1ier qui subsistent de son long règne. L'auteur en est Maurice Prou, histoirien français du droit et des institutions. Toutefois, il convient avant toute chose de préciser que le texte dont il est plus précisément question ici, s' intitule quant à lui : Le sacre de Philippe Iier. Celui-ci relate le déroulement de la cérémonie du sacre du roi Philippe Iier, dans ses moindres détails. Cette-dernière, s'étant précisément tenue le 23 mai 1059 dans l'enceinte de la cathédrale de Reims sous l'égide de l'archevêque Gervais de Reims. A cet égard, ce récit pourrait s'apparenter à ce que l'on appelle une ordine ; à savoir un directoire ou un guide à l'usage du célébrant, dans lequel est exposé dans le détail l'ordonnance de différentes cérémonies cultuelles et la manière de les accomplir. Dans ce cas, il s'agirait plus précisément de la description de la cérémonie du sacre. Pour autant, il apparaît clairement que le dessein premier de ce texte vise à attester de la légitimité du pouvoir sacré conféré à Philippe Iier lors de son sacre, et cela en conservant de cet évènement une trace écrite, et par conséquent pérenne. Il s'agit donc au travers de ce texte destiné à la postérité, de promouvoir le roi, mais aussi de forcer le recpect autour de sa personne, et cela en raison de sa dimension dorénavant sacrée.
[...] Par ailleurs, dans ce même extrait, il apparaît clairement que Philippe Iier tient son titre de roi de France de Dieu lui-même, en d'autres terme c'est Dieu qui le désigne roi. En ce sens, le roi devient donc une personnalité à part, élevé au-dessus du commun des mortels, investie d'une dimension sacrée qui lui confère désormais un caratère d'inviolabilité, à savoir que toute insubordination au roi est considéré comme un sacrilège.Dans un second temps, le texte met en évidence une dimension davantage politique du sacre. [...]
[...] (rajouter émergence réformes grégoriennes)C'est donc dans ce contexte empreint de féodalité, et marqué par l'effacement quasi simultané du pouvoir royal et pontifical, que Philippe Iier est sacré, roi de France. Ce qui nous amène naturellement à poser la problématique suivante ; à savoir en quoi consiste les rapports entre l'Eglise et la royauté dans le cadre de la cérémonie du sacre à Reims. A cet égard, nous aborderons les étapes du sacre de Philippe Iier, telles quelles aparaissent dans l'extrait proposé, dans une première partie on s'attachera à la promesse du roi puis dans une seconde à son élection (II). [...]
[...] En effet, le XIe marque l'essor de la chevalerie, qui entend se distinguer socialement par la supériorité et le prestige que leur confère le port de l'arme et la possession d'un cheval. En effet, pendant cette période, la chevalerie est reconnue comme une véritable catégorie sociale, venant se positionner juste au-dessous de la Noblesse. Nous pouvons par ailleurs remarquer que le sacre se déroule en l'absence du pape Nicolas II, représenté tout de même à cette occasion par deux de ses légats apostoliques dont notamment Hugues de Besançon, comme le précise l'extrait suivant : "Il avait été convenu que cela pouvait se faire sans l'assentiment du pape ; néanmoins, les légats apostoliques, pour honorer Philippe [ . [...]
[...] C'est pourquoi, Hugues Capet instaure la règle de la primogéniture ou droit d'aînesse ; principe en vertu duquel le plus âgé des enfants royaux à vocation à devenir roi, à succèder sur le trône à son père. En effet, dans ce cas précis, Philippe est bien l'aîné des enfants de Henri Iier, qui sont au nombre de quatre : Philippe, Robert, Emma et Hugues.Ainsi, sous l'apparent principe électif du sacre est véritablement dissimulé un principe de transmission héréditaire de la couronne, régit par des règles strictes, notamment celle de la primogéniture, marquant ainsi la volonté profonde de la royauté à recouvrir une pleine autorité au sein de son royaume. [...]
[...] Pour cela, est introduit dès le règne de Hugues Capet le principe du sacre anticipé. Celui-ci consiste à procéder au sacre du prince, et cela du vivant de son père; le roi ou rex coronatus. De ce fait le prince accède au titre de roi désigné, ou rex designatus. Cette mesure vise à renforcer l'autorité royale, et assurer la pérennité de la dynastie des Capétiens. Ce principe apparaît dans le texte, qui précise que le père de Philippe Iier; Henri Iier au sacre de son fils : "Alors du consentement de du roi Henri, son père, il élut le roi Philippe."Par ailleurs, outre la nécessité pour la royauté de se détacher de la mainmise des grands dans l'accession au trône, qu'ils exercent par le biais électif, les premiers capétiens s'appliquent à conserver une forme d'intégrité du royaume. [...]
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