Au moyen âge, c'est dans cet équilibre précaire du jeu politique de donner et d'en gracier le bienfaiteur par toutes sortes de moyens, matériels ou non, que tenait une bonne partie de l'art de gouverner . Si bien, que pour le souverain anglais Henri III, cet expression, son expression : « celui qui ne donne pas ce qu'il possède, n'obtiendra pas ce qu'il désire. » devint une idée fixe, voire obsessive. La papauté n'échappait point à cette règle, moins encore en cette étape charnière de son histoire que l'on nomma : Réforme grégorienne. Mais donner quoi ?
[...] Comme il fut constaté, les actes de ce dernier pape ne furent point sans lendemain. Bien au contraire, toute l'ère médiévale[23] allait résonner de cet appel, tonitruant et vociférant, porté parfois par les auxiliaires papaux ( ici : Cluny d'un Saint-Siège confiant et triomphant, revendiquant pour lui la souveraineté universelle, temporelle et spirituelle, tel un honorable héritier des derniers Césars chrétiens de la fin de l'Antiquité[24]. La bulle examinée à cette valeur de nous présenter en détail un des multiples champs d'action du Vicaire de saint- Pierre, et mieux encore, en ce champ : cette volonté de continuer encore plus en avant l'œuvre réformatrice et, bien sûr lui étant intrinsèquement liée, de suprématie papale. [...]
[...] La papauté donne et elle reçoit ; Cluny reçoit, mais donne tout autant. Les deux institutions se nourrissant comme par symbiose d'un appui réciproque, elles se renforcent. L'alliance politique consommée par de pareilles lettres, le mouvement réformateur ne peut qu'en ressortir vivifié ; la force de Cluny: dilatée et juridiquement étayée. À ce sujet, il faut replacer la missive en son contexte de floraison du droit canon. Car en cette fin du 11e siècle, le droit canon explose. Il est en plein âge d'or[18], à témoin : ces quelques trente collections de droits canoniques colligées. [...]
[...] Commentaire de texte portant sur une bulle d'Urbain II en faveur de Cluny (1098) Introduction : Au moyen âge, c'est dans cet équilibre précaire du jeu politique de donner et d'en gracier le bienfaiteur par toutes sortes de moyens, matériels ou non, que tenait une bonne partie de l'art de gouverner[1]. Si bien, que pour le souverain anglais Henri III, cette expression, son expression : celui qui ne donne pas ce qu'il possède, n'obtiendra pas ce qu'il désire. devint une idée fixe, voire obsessive. [...]
[...] le Moyen âge en Occident. Paris, Hachette supérieur, coll. H.U p.176 CHÉLINI, Jean. Histoire religieuse de l'Occident médiéval. Paris, Hachette p BALARD M., GENET J.-Ph., ROUCHE M. le Moyen âge en Occident. Paris, Hachette supérieur, coll. H.U., 2002,p.176 SOUTHERN, R.W. L'Église et la société dans l'Occident médiéval. Paris, Flammarion, coll. [...]
[...] Champs p SOUTHERN, R.W. L'Église et la société dans l'Occident médiéval. Paris, Flammarion, coll. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture