Commentaire « Des marchands d'après des Exempla (Extrait d'un recueil du XIIIe s)

Thèmes abordés

Marchands, capitalisme, moyen âge, société médiévale, argent, exampla

Résumé du document

Ces deux textes apportent aussi un éclairage sur l'attitude de l'Église face à l'évolution lente et progressive du marchand au XIIIe siècle. A travers ces 2 exemplum, quels sont les enjeux de la mission de l'Église face à un monde marchand qui s'impose de plus en plus ? Peut on y voir une justification de cette lutte contre le milieu marchand ou seulement un simple moyen d'action, un appel ?

Extraits

[...] Auprès des puissants Une position sociale qui s'établit en fonction de l'environnement Une position que l'Église veut soumettre à la société d'ordres Texte DES MARCHANDS D'APRES DES EXEMPLA (EXTRAIT D'UN RECUEIL DU XIIIE L'aventure du marchand volé et de l'honnête bourgeois Certain marchand revenait de la foire, où il avait mené quantité de marchandises; et il avait tout vendu en fort peu de temps. Tout son gain fut troqué contre une masse d'or moulu, et, ayant ainsi réuni son avoir en un seul objet, il se mit en route. [...]

[...] ) ; d'où des compromis trouvés, dans le texte le marchand peut continuer à vendre des produits avariés et rend un service au soudan, en tuant ses ennemis, les pèlerins. Dans les deux cas, il y a une dénonciation de l'immoralité du marchand, et de ses libertés avec l'ennemi 15-17 du texte comme le commerce en orient. En réalité, les liens entre le marchand et les autres ordres ne sont pas à voir uniquement de façon péjorative comme dans le texte : pour le marchand, il s'agit de faire des affaires et de s'assurer qu'on peut les faire (Jorda Le Moyen âge des marchands, l'utile et le nécessaire) De nouvelles missions favorisent sa nouvelle condition au sein de la société médiévale du XIIIe : l'indépendance de son activité est vue d'un mauvais œil par l'Église. [...]

[...] Par Dieu, sire, dit-il, êtes-vous le maître de céans? - Oui, dit l'autre, tant qu'il plaira à Dieu. Que voulez-vous? - Ha! Sire, dites-moi qui a écrit ces mots sur votre porte. - Bel ami, fait le bourgeois, feignant de ne rien savoir, il loge ici des clercs et plusieurs sortes de gens : ils inscrivent là leurs vers, leurs devises. Que vous faut- il, mon beau sire? [...]

[...] Las! J'ai tout perdu; Je suis mort! Je suis trahi! Il revient jusqu'à l'église, croyant retrouver sa bourse : plus de bourse! Il accoste le prêtre, lui en demande des nouvelles : point de nouvelles! Enfin il sort tout pensif et arrive devant la porte où s'étalait l'inscription. Plein d'espoir, il pénètre dans l'hôtel du bourgeois, et, apercevant celui-ci: Ha! [...]

[...] Bel ami, reprends ton bien; je ne l'ai point gagné. - Certes non, je ne le prendrai point; mais je m'en vais de ce pas travailler au salut de mon âme. Et le marchand s'enfuit à toutes jambes. Le bourgeois, le voyant courir si fort, s'élance à sa poursuite en criant : Au larron! Au larron! Saisissez le larron! Les voisins voient le fuyard, l'arrêtent au passage, le ramènent au bourgeois, et lui demandent : Quel tort cet homme vous a-t-il fait? [...]