Wilbrand d'Oldenbourg, royaume d'arménie cilicienne, états latins d'orient, itinerarium terrae sanctae.
Ce texte est un extrait de l'itinerarium terrae sanctae rédigé au XIIIe siècle par Wilbrand d'Oldenbourg lors de son voyage en terre sainte. Il est publié dans un recueil de textes du XIè-XII et XIIIes siècles réunis par le père Sabino de Sandolis entre 1978 et 1985 et intitulé Itinera hierosolymitana crucesignatorum.
[...] Cette ville est l'une des plus importantes du royaume, elle a aussi une forte importance religieuse pour tous les chrétiens puisque comme le rappelle Wilbrand c'est là "où naquit le bienheureux Paul au temps des Grecs" (l. 33-34). Le mot Grec a une signification très large pour Wilbrand, en effet pour les occidentaux cela désigne tout ce qui est oriental, en l'occurrence même la partie orientale de l'ex-empire Romain. C'est à Tarse que le roi lui-même vient à la rencontre de Wilbrand et de ses compagnons les envoyés du duc d'Autriche (l. 38). On apprend que son séjour en Arménie dure au moins 18 semaines (L. [...]
[...] Ce couronnement est fait à Tarse en janvier 1198 par un évêque représentant l'empereur Henri. Puis quelques années à peine avant le voyage de Wilbrand Othon IV a fait envoyer une couronne à destination du neveu de Léon Raymond-Roupen (l. 9-10). Les relations avec les royaumes voisins, francs, musulmans, byzantins, mais aussi avec l'Occident sont donc essentielles pour l'Arménie, car ce sont elles qui modèlent en grande partie la société arménienne que nous allons aborder maintenant. II. La société arménienne et ses relations avec l'extérieur. la politique extérieure de Léon Ier. [...]
[...] Cette fête est donc particulièrement signifiante pour les arméniens et la cérémonie se doit d'être à la hauteur. Tout d'abord ils passent les douze jours précédents (l. 50) à faire pénitence et jeûner (l. 51) à la différence des latins qui eux les passent dans "la joie et dans les repas" (l. 51). Les arméniens, comme en période de carême un peu, "s'abstiennent en partie de poisson, de vin et d'huile" (l. 52). La veille du ils jeunent totalement et passent la nuit "dans les divins offices" (l. 53). [...]
[...] (À l'exception des antiochiens avec qui il est en guerre). Le pouvoir, la hiérarchie, les pratiques chevaleresques même sont inspirés des latins, cependant il y a un aspect où les arméniens différent de l'occident et c'est la religion. Wilbrand, en tant qu'ecclésiastique catholique nous offre une documentation importante sur sa vision de la religion arménienne, que nous allons voir maintenant. III. La vision d'un clerc latin sur la chrétienté arménienne. Des "excellents chrétiens" Wilbrand, qui est pourtant un ecclésiastique latin, semble dans le texte faire preuve d'une grande admiration pour la religion arménienne. [...]
[...] Une société calquée sur le modèle occidental. Wilbrand nous présente brièvement la société arménienne, on voit que celle- ci est pluriethnique, constituée de multiples peuples, des francs, des grecs, des syriens, des turcs, des arméniens et d'autres encore (l. 16-17). Les élites gouvernantes sont cependant arméniennes (l. 17). Cette multitude de peuple est dû au fait que la région cilicienne est située au carrefour de trois civilisations, sorte de plaque tournante où de nombreux peuples cohabitent. Cependant la meilleure façon de cerner le fonctionnement arménien c'est d'observer la cérémonie de l'Epiphanie que décrit Wilbrand l à 80. [...]
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