Commentaire de la charte Willelmine de Reims. C'est une Charte datant de 1182 dans laquelle Guillaume, archevêque de Reims s'adresse à ses "chers fils et fidèles bourgeois". Une charte est un acte juridique rédigé et dressé au Moyen-Âge. Les chartes reprennent le plus souvent des privilèges antérieurs accordés à des structures politiques et sociales.
[...] En outre, dans cette charte, on donne un droit fondamental aux bourgeois. Ce droit permet aux bourgeois qui en possèdent les moyens d'éviter l'incarcération dans l'attente d'un procès, par échange de sa personne contre une caution ou des otages. et 33). De même que si des banaux commettent un délit quel qu'il soit et qu'on n'ait pas de doute sur le délit en question, on saisit ses biens et sa personne. Si on a des doutes quant à sa culpabilité dans l'affaire concernée, on lui réclame lui aussi des cautions avant d'être jugé devant le tribunal des échevins (l. [...]
[...] Si les échevins doivent être rétablis, c'est donc d'abord pour restituer pleinement les coutumes aux bourgeois de Reims. Le tribunal des échevins ainsi constitué va avoir pour rôle de juger les délits mineurs: ils ont en charge les affaires civiles et criminelles, et par ce biais, ils ont donc un rôle juridictionnel. Ensuite, on observe une volonté de l'Archevêque de créer une relation de confiance et surtout d'établir une justice équitable entre les échevins élus et les simples bourgeois appartenant à la communauté. [...]
[...] Une charte est un acte juridiquerédigé et dressé au Moyen-Age. Les chartes reprennent le plus souvent des privilèges antérieurs accordés à des structures politiques et sociales. Guillaume dit aux Blanches Mains est en même temps l'archevêque et le seigneur de la ville de Reims. Il appartient à un illustre lignage: né en 1135 du comte de Champagne Thibaud II le Grand, il est le beau-frère du roi Louis VII et l'oncle de Philippe Auguste (qu'il sacre d'ailleurs à Reims en 1185). [...]
[...] Les échevins sont donc issus des familles bourgeoises les plus riches de la ville. Ces échevins sont renouvelables chaque année je jour des Cendres, "au début du Carême" (l.15). Ils ont un rôle d'abord très simple: comme l'explique la charte, leur but premier est de faire respecter la justice du mieux qu'ils peuvent et de servir le droit des hommes qui appartiennent au ban de l'archevêque ( l 15-17). Les membres de la communauté qui sont désignés pour être échevins n'ont pas d'autre choix que d'obéir à leur fonction, pourvu qu'ils soient aptes à y accéder. [...]
[...] La mise à l'écrit des coutumes est une garantie supérieure de bon fonctionnement et garde mieux des abus. Ainsi donc, la charte de Willelmine restitue des privilèges judiciaires et financiers aux bourgeois de la ville de Reims. Il y a une volonté des bourgeois de se juger eux-mêmes, par une justice qui se veut équitable. Portée du texte: Certes, les échevins restent des officiers seigneuriaux inféodés à l'évêque, dont la juridiction est supérieure à celle des échevins (il est seul habilité à juger les meurtres, vols importants, etc.). [...]
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