Commentaire des vers 367 à 424 des Tragiques I, « Les Misères », d’Agrippa d’Aubigné

Résumé du document

Le document étudié est un poème de Théodore Agrippa d'Aubigné, poète français de la Renaissance, et plus précisément du seizième siècle. Soldat avant d'être écrivain, l'auteur raconte dans cet extrait des Tragiques I, « Les misères », un épisode horrible dont il a été témoin durant la guerre. Il y parle plus exactement de l'horreur de tout un village et d'une famille persécutée par les allemands.
Le texte est donc très important, en ce qu'il dénonce de par son réalisme cru et grâce à l'histoire qu'il raconte les atrocités de la guerre, et la cruauté des personnes qui s'y adonnent.
Pour l'étudier, nous verrons dans un premier temps les tonalités tragiques et pathétiques qui y sont employées (I), avant de remarquer que ce poème est bien un témoignage de ce qu'a vu l'auteur et des atrocités de la guerre de l'époque (II). Nous noterons enfin qu'il est avant tout une violente dénonciation des guerres évoquées (III).

Extraits

[...] Commentaire des vers 367 à 424 des Tragiques Les Misères d'Agrippa d'Aubigné Le document étudié est un poème de Théodore Agrippa d'Aubigné, poète français de la Renaissance, et plus précisément du seizième siècle. Soldat avant d'être écrivain, l'auteur raconte dans cet extrait des Tragiques Les misères un épisode horrible dont il a été témoin durant la guerre. Il y parle plus exactement de l'horreur de tout un village et d'une famille persécutée par les allemands. Le texte est donc très important, en ce qu'il dénonce de par son réalisme cru et grâce à l'histoire qu'il raconte les atrocités de la guerre, et la cruauté des personnes qui s'y adonnent. [...]

[...] Enfin, c'est principalement le sujet même du poème qui fait de ce dernier une violente dénonciation de la guerre et de ce qui s'y rattache, puisque le fait d'écrire à propos d'une femme enceinte et de jeunes enfants tués par une armée rallie immédiatement le lecteur à la cause de ces innocents, et de cette mère qui, comme le dit le texte, et est autre portrait de la France qui meurt et les pousse à s'ériger contre les guerres. On peut donc conclure notre analyse en disant que sous la forme d'un témoignage, Agrippa d'Aubigné présente une critique de la guerre renforcée par l'aspect réel qu'il lui donne et d'autant plus violente qu'il vécut lui même la scène. [...]

[...] Plus généralement, la dénonciation de la guerre se fait au travers de tous les éléments tragiques et pathétiques relevés précédemment, puisque ces derniers choquent ou attristent le lecteur, provoquant par la même des réactions qui le feront prendre position sur la guerre et les atrocités qu'elle entraîne. La description du mourant pourra ainsi fortement les indigner, et le poème aura donc porté ses fruits puisqu'il aura rallié de nouvelles personnes à l'avis de l'auteur. Cependant, ces tonalités ne sont pas les seuls éléments qui font du poème une dénonciation de la guerre. [...]

[...] Par la suite d'un coup de coutelas ( ) deux balles de pistole ; ces bourreaux massacre horrible anatomie reins dissipés de ses yeux consumés ; de ses plaies mortelles le sang mouillait l'enfant Agrippa d'Aubigné utilisera de nouvelles fois la tonalité tragique pour rapporter l'aspect de la défunte femme du mourant, tuée par les allemands, ce qui provoquera à nouveau de nombreuses réactions chez ses lecteurs. Mais la tonalité tragique n'est pas la seule tonalité mise en avant par l'auteur pour faire réagir. [...]

[...] Pour l'étudier, nous verrons dans un premier temps les tonalités tragiques et pathétiques qui y sont employées avant de remarquer que ce poème est bien un témoignage de ce qu'a vu l'auteur et des atrocités de la guerre de l'époque (II). Nous noterons enfin qu'il est avant tout une violente dénonciation des guerres évoquées (III). I Un texte aux tonalites tragiques et pathétiques En lisant le poème d'Agrippa d'Aubigné, qui traite d'un épisode de la troisième guerre, épisode qui se déroule en 1569, et du sort d'un village dévasté par l'armée allemande, il nous est immédiatement possible de remarquer que l'auteur y emploie deux tonalités différentes, les tonalités tragique et pathétique, pour parvenir à certaines fins. [...]