Jean de Garlande, université de Toulouse, fondation de l'université de Toulouse, XIIIe siècle, circulaire publicitaire, crise parisienne, studium toulousain
La nature de ce document est issue du genre épistolaire, c'est-à-dire une lettre de correspondance. On reconnaît son genre à travers les éléments formels qui la composent (surtout au début). Celle-ci semble viser un public large, c'est vraisemblablement pour cela qu'elle est surnommée « circulaire publicitaire ». Ainsi, cette lettre écrite en distique décrit l'Université de Toulouse à l'aide de nombreux aspects stylistiques rhétoriques. On a retrouvé cette lettre dans un manuscrit du milieu du XIIIe siècle, dont l'auteur est Jean de Garlande : De triumphis ecclesiae (v. 1252), une épopée mettant en scène les triomphes de l'Église et des croisades, en particulier contre l'hérésie albigeoise. Une seule copie de cette lettre a été retrouvée, ce qui nous permet de supposer qu'il s'agit d'une lettre fictive, car au XIIIe siècle l'Ars dictaminis, qui est l'art d'écrire des lettres avec des aspects formels et rhétoriques, est répandu au sein des élites lettrées. D'autre part, cette lettre est anonyme, mais étant donné qu'elle est dans le manuscrit de Jean de Garlande, on le présume donc auteur.
[...] L'organisation du studium toulousain Des enseignements variés Montrer les enseignements, dont les arts libéraux (trivium et quadrivium) de la classe préparatoire qui ne sont pas complètement cité, avant d'observer le large panel de facultas qui est un argument de taille pour l'université de Toulouse. « studium de philosophie » (l. Les arts libéraux : « les logiciens instruisent les apprentis d'Aristote dans les arts libéraux » (l. 31) « Les grammairiens initient à l'analogie les langues balbutiantes des débutants » (l. 31-32) « les musiciens charment les oreilles du peuple de la mélodie de leurs instruments » (l. 32-33) Les facultas : « les théologiens » (l. 30) « les décrétistes exposent Justinien » (l. [...]
[...] En effet, Jean de Garlande dans ce document nous donne un aperçu du lien étroit entre la papauté et le pouvoir régalien sur la fondation du studium, donnant lieu à connaître les enjeux autour de celle-ci. Enjeux qui sont à la fois politiques, par la volonté de pacification du Languedoc et religieux par la nécessité de l'Eglise de reprendre ce territoire qu'elle a avait perdu au profit des Albigeois. Cependant, c'est à nuancer, car l'auteur ne montre que les côtés positifs de l'Université et n'a possiblement jamais envoyer cette lettre. [...]
[...] Une « circulaire publicitaire » pour l'Université de Toulouse - Jean de Garlande (v. 1229-1230) - Le contexte politico-religieux et intellectuel de la fondation de l'université de Toulouse « Cette fois, il ne s'agit plus seulement de quelques maîtres associés dans une même œuvre pédagogique, comme c'était le cas dans les écoles cathédrales, mais des centaines de professeurs se concertant pour organiser en commun un enseignement qui s'adresse à des milliers d'étudiants ». Ses paroles sont celles d'Emile Durkheim (1858-1917), publiées à titre posthume dans L'Évolution pédagogique en France (1938), ouvrage basé sur ses cours donné durant l'année 1905 dans lequel il analyse les confrontations qui ont façonné le système éducatif. [...]
[...] Je vais tenter de montrer, à travers mon interprétation de ce document que le contexte qui entoure politico-religieux et intellectuel est à la fois acteur et fondateur de l'université de Toulouse. Pour démontrer cela, nous allons tout d'abord observer les différents intérêts gravitant autour du studium toulousain, puis ensuite ce dernier s'organise-t-il avec certaines particularités. Et, pour finir les outils rhétoriques utilisés par Jean de Garlande dans le document. La fondation de l'Université de Toulouse : La primauté des intérêts religieux et politiques Fonder l'université pour pacifier le Languedoc Un des objectifs de la fondation de l'université est de rasséréner le comté de Toulouse, qui a vécu de longues années de conflit d'une intense violence. [...]
[...] Démontrer que l'espace parfait promu par Jean de Garlande a ses limites et est exagéré. Que l'on peut prouver que des mensonges ont été dits : pas de versement de salaire, promesse non tenu et exagération sur des choses logiques. « Les livres de philosophie naturelle interdits à Paris, on les étudiera ici et tous ceux qui veulent scruter à fond le cœur de la nature pourront en écouter la lecture. » (l. 34-35) « le libéral comte de Toulouse nous a donné toutes assurances quant à notre salaire et à la liberté d'aller et venir de nos serviteurs. [...]
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