Chroniques, Froissart, Jacquerie, guerre de Cent ans, population paysanne, noblesse, révolte
Jean Froissart est un des plus importants chroniqueurs et poètes français de l'époque médiévale. Pendant longtemps, ses Chroniques ont été reconnues comme l'expression fondamentale de la renaissance chevaleresque, elles couvrent une période allant de 1322 à 1400 et racontent les évènements de la première moitié de la guerre de Cent Ans, ce qui en a fait une source majeure.
Le texte à commenter est un extrait des Chroniques de Jean Froissart, il s'agit plus particulièrement d'un extrait des chapitres 45 et 46. Dans ce passage, Jean Froissart traite de la « Jacquerie » ; la Grande Jacquerie étant un soulèvement paysan qui eut lieu en 1358 - au cours de la guerre de Cent Ans - dans certaines campagnes : en Île-de-France, en Normandie, en Picardie, etc. Cette révolte a choisi pour chef Guillaume Carle, qui fut rebaptisé Jacques Bonhomme par Jean Froissart, après que les nobles l'aient utilisé pour tourner les paysans en ridicule. Il convient de préciser que dans l'ancien français, le terme « jacques » était utilisé pour désigner les paysans, en raison de la veste courte du même nom qu'ils portaient. Et c'est ainsi que le terme de « jacquerie » fut utilisé pour désigner les révoltes paysannes.
Au vu de cela, il s'agira de déterminer ici : qu'est-ce que la jacquerie d'après Jean Froissart ? Ou en d'autres termes : quelle est sa vision de cette révolte paysanne qu'est la Grande Jacquerie ?
[...] Il ne faut cependant pas oublier que Jean Froissart, roturier et écrivant pour la noblesse, est très hostiles aux paysans ou « jacques » comme il les nomme. Il apparait clairement comme partial. D'ailleurs, il minimise l'action menée par ses paysans puisqu'il affirme qu'eux même ne savent pas pourquoi ils font cela. Aussi, au travers de ses Chroniques, aucun de ses écrits n'est en faveur des paysans, c'est pourquoi il convient de relativiser la fiabilité de ses écrits, en tant que source historique. [...]
[...] Au vu de cela, il s'agira de déterminer ici : qu'est-ce que la jacquerie d'après Jean Froissart ? Ou en d'autres termes : quelle est sa vision de cette révolte paysanne qu'est la Grande Jacquerie ? Afin de répondre à ces interrogations, il convient d'étudier le contexte dans lequel arrive cette révolte paysanne ainsi que les causes multiples qui ont menées à cette révolte paysanne ; enfin, il faudra se pencher sur la fin de la révolte a de déterminer comment a-t-elle pris fin dans une répression violente [III]. [...]
[...] Chroniques, chapitres 45 et 46 - Froissart (1369) - Qu'est-ce que la jacquerie d'après Jean Froissart ? Jean Froissart (vers 1337 - après 1404) est un des plus importants chroniqueurs et poètes français de l'époque médiévale. Pendant longtemps, ses Chroniques ont été reconnues comme l'expression fondamentale de la renaissance chevaleresque, elles couvrent une période allant de 1322 à 1400 et racontent les évènements de la première moitié de la Guerre de Cent ans, ce qui en a fait une source majeure. [...]
[...] Or, ils ne parvenaient pas à soigner les malades et n'ensevelissaient pas les mort, ce qui favorisait la contagion. Aussi, depuis cette épidémie de peste qui a ravagé l'Occident, les paysans sont en situation de mieux faire valoir leurs droits puisque les seigneurs sont partout en quête de main d'oeuvre pour remettre en culture les terres abandonnées. Cette situation complexe, avec un accumulation d'évènement fragilisant la population paysanne a fait que leur vie était plus précaire. Pour autant, Jean Froissart passe sous silence certains évènement rendant la vie des paysans particulièrement difficile, il est donc possible de s'interroger sur ce silence qui bénéficie clairement aux seigneurs, aussi, il semble prendre partie. [...]
[...] D'ailleurs, plus tard, l'héritier du trône fera ériger la Bastille pour tenir en respect les Parisiens ayant une volonté de révolte. CONCLUSION En raison de la Guerre de Cents ans et plus précisément de la défaire de Poitiers, ainsi que de la grande misère due à la guerre qui s'éternise et à l'épidémie de peste, dans les campagnes, la population est plus qu'exaspérée et la noblesse devient très impopulaire. Cela va générer de grands mouvements de révolte et de violence qui seront appelés « jacquerie », en référence au fait que les paysans étaient appelés Jacques Bonhomme par la noblesse, de manière un peu péjorative. [...]
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