Notre texte est une charte écrite, scellée et datée à « l'an de l'incarnation 1182 », dont l'original a disparu et fut édité plusieurs fois. Ce document, écrit primitivement en latin, reprenait les principes de la « Willelmine » accordée la même année aux Rémois.
L'auteur de la Charte de Beaumont-en-Argonne est l'archevêque de Reims, Guillaume de Champagne appelé aussi Guillaume aux Blanches Mains. Il a été évêque de Chartes (1164) puis archevêque de Sens (1169) et pour finir de Reims entre 1176 et 1202, à ce titre il fut le premier duc et pair de Reims.
Beaumont-en-Argonne se situe dans l'actuelle Champagne Ardenne, qui est proche de la Belgique et du Luxembourg, sous l'autorité d'Henri II.
Cette Charte porte également le nom de « Charte-lois » qui détermine et précise le régime futur des redevances et obligations des bourgeois vis-à-vis de leurs seigneurs. Cette charte accorde à la fois des privilèges, que l'on nomme les franchises, qui peut être destinée à attirer une population nouvelle sur un territoire récemment défriché, ou adressée à une communauté déjà ancienne en vue de la retenir sur son terroir, qui consiste à fixer par l'écrit les droits et coutumes en vigueur sur la terre concernée.
Dans notre charte ici l'archevêque de Reims expose sa volonté d'établir « une nouvelle ville » L.7. Il énonce à travers cette charte, les charges que « le maire, les jurés et autre habitants de Beaumont » L.2-3, devront respecter et appliquer, c'est à dire il expose les règles qui vont régir Beaumont-en-Argonne. En effet, l'archevêque, dans le préambule de la loi, annonce simplement son intention d'établir des coutumes et des privilèges à Beaumont : « Nous avons trouvé bon de consigner dans le présent acte, que nous avons fondé sur nos terres une ville neuve du nom de Beaumont, et que nous lui avons accordé les coutumes et libertés qui suivent ».
[...] Dans cette localité les bourgeois paieront à la fois la dîme et le terrage qui est un impôt calculé sur la quantité de terre labourée et calculé en gerbes (Article 3 et 4). Il est fixé à 4 deniers par fauchée de prés, le jour de la Saint-Rémi (article3). Quant à la dîme elle est fixée à deux gerbes sur douze dans les terres anciennes cultivées puis à deux gerbes sur quatorze dans celle nouvellement mise en culture (article 4). [...]
[...] A Beaumont, les banalités sont maintenues, mais nous pouvons voir que les tarifs sont fixés pour de bon. C'est l'archevêque qui fera construire des fours (article 8). Et pour tout bourgeois qui voudra faire cuire du pain, devra payer un droit de cuisson qui est fixé à un pain sur vingt-quatre. Egalement des moulins banaux seront édifiés, ils seront accessible à charge d'un setier sur vingt de grain de blé et non de farine (article 6). Donc aucun bourgeois ne peut construire un four à son usage et doit obligatoirement payer une redevance au seigneur. [...]
[...] La charte de Beaumont-en-Argonne apparait surtout comme un tarif de peine qui doit servir à l'entretient des fortifications. Le système féodal évolue à travers l'apparition d'un prélèvement d'un type nouveau, liés à l'exercice du pouvoir de commander, contraindre et punir ce qui permet de renforcer leurs droits fonciers. Donc le contrôle du seigneur est plus étroit à Beaumont, c'est un gouvernement qui dicte sa loi assistée d'officiers délégués. Ce qui nous permet d'affirmer que la seule liberté et droit qu'accorde cette charte aux habitants est d'élire leurs administrateurs, maires et jurés. [...]
[...] Il énonce à travers cette charte, les charges que le maire, les jurés et autres habitants de Beaumont L.2-3, devront respecter et appliquer, c'est à dire il expose les règles qui vont régir Beaumont-en-Argonne. En effet, l'archevêque, dans le préambule de la loi, annonce simplement son intention d'établir des coutumes et des privilèges à Beaumont : Nous avons trouvé bon de consigner dans le présent acte, que nous avons fondé sur nos terres une ville neuve du nom de Beaumont, et que nous lui avons accordé les coutumes et libertés qui suivent Ainsi nous pouvons nous interroger de quoi elle se compose, quel a été son impact et a qui a-t-elle bénéficié cette charte. [...]
[...] Etait soumis : ceux qui dans le cas de légitime défense ont mutilé ou tué leur agresseur, ou ceux qui sont accusés d'incendie, de vol, de meurtre ou de rapt (enlèvement d'une personne) (article 49). Conclusion : A Beaumont l'archevêque de Reims déclare vouloir fonder une ville neuve, pour assurer la défense de ce point stratégique en maintenant les habitants dans le domaine et en se préoccupant des fortifications puis étendre le territoire cultivé jusqu'en dehors des remparts par le défrichement. [...]
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