Vie de Charlemagne, Eginhard, Léon III, biographie, Pépin le Bref, Roi des francs, église, Empire romain d'Occident, Empire romain d'Orient, couronnement de Charlemagne, enjeux géopolitiques
C'est le jour de Noël de l'an 800 que Charlemagne est couronné empereur. Ce moment, qui devait être une véritable consécration politique, fut finalement détourné par le pape Léon III pour affirmer symboliquement que c'est bien le souverain pontife qui « fait » les empereurs.
Cet extrait de la Vie de Charlemagne, biographie rédigée par l'auteur contemporain de Charlemagne Eginhard, décrit le « dernier voyage » que Charlemagne fit à Rome. Ce dernier s'en fut à Rome pour se faire couronner empereur par le pape d'alors, Léon III. Ce voyage fut le dernier, car, mécontent de la façon dont s'était déroulée la cérémonie et de ses implications symboliques, il ne remit plus jamais les pieds à Rome.
[...] C'est grâce à l'intelligence politique de Charlemagne que le courroux des Empereurs romains fut contenu (B.). La convoitise d'un titre désormais partagé Lors de sa prise de Rome en 476, qui précipite la chute de l'Empire romain d'Occident, le roi barbare Odoacre renverse le jeune Empereur Romulus Augustule et envoie les insignes impériaux à Constantinople, capitale de l'Empire romain d'Orient. Ce faisant, il démontre que l'Empire d'Occident n'est plus. Depuis ce moment, les Empereurs romains d'Orient sont les seuls titulaires du titre d'Empereur romain. [...]
[...] Ce dernier coiffe Charlemagne de la couronne impériale alors qu'il est en train de prier, avant donc l'acclamation de la foule ou la prosternation du pape. Ce renversement dans l'ordre du rituel est d'une importance symbolique capitale : le pape affirme symboliquement que c'est lui qui « fait » l'empereur. C'est ce « dessein » papal que Charlemagne aurait voulu prédire. « Mécontent », l'Empereur Charlemagne ne reviendra jamais à Rome. II. Des empereurs orientaux envieux Depuis sa chute en 476, l'Empire romain d'Occident n'est plus. [...]
[...] Cet extrait de la Vie de Charlemagne, biographie rédigée par l'auteur contemporain de Charlemagne Eginhard, décrit le « dernier voyage » que Charlemagne fit à Rome. Ce dernier s'en fut à Rome pour se faire couronner empereur par le pape d'alors, Léon III. Ce voyage fut le dernier car, mécontent de la façon dont s'était déroulé la cérémonie et de ses implications symboliques, il ne remit plus jamais les pieds à Rome. Fils de Pépin le Bref, le premier Maire du Palais à être couronné roi, Charlemagne est roi des Francs à partir de 768. [...]
[...] Selon Einhard, Charlemagne envoyait de « nombreuses ambassades » aux empereurs romains afin de pacifier les relations entre son Empire et l'Empire romain d'Orient, mais ce n'est pas la seule mesure employée pour séduire les Empereurs. Il employait également, pour s'adresser à eux dans ses correspondances, le mot « frère », ce qui confère naturellement une proximité entre les empereurs, appartenant symboliquement à la même famille impériale. [...]
[...] Vie de Charlemagne - Eginhard (830) Quels furent les enjeux du couronnement impérial de Charlemagne ? « Le désir de remplir ce pieux devoir ne fut pas le seul motif du dernier voyage que Charles fit à Rome. Le pape Léon, que les Romains accablèrent de mauvais traitements, et auquel ils arrachèrent les yeux et coupèrent la langue, se vit contraint de recourir à la protection du roi. Ce prince vint donc pour faire cesser le trouble, et remettre l'ordre dans l'État de l'Église [en 800]. [...]
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