Ecrites vers 1047, les Historiae du moine Raoul Glaber (980-1050) sont l'un des très rares documents historiques rapportant les évènements relatifs à la période de l'an mil. Il vécut à Cluny et à Auxerre et a laissé une chronique qui va de l'an 900 à l'an 1046. Les récits des historiens antiques ont la coutume de trouver naturel que la mort des héros soit accompagnée d'un cortège de phénomènes inhabituels. Il paraît donc tout à fait normal qu'en mémoire du Christ, le temps du millénaire est celui des grands prodiges. L'ordre du monde se montre alors perturbé par des troubles divers mais qui se lient les uns aux autres. La destruction de Saint Sépulcre constitue le dernier signe du dérèglement.
Le XIe siècle est le siècle des grandes invasions en Europe initiées au XIe siècle. C'est aussi la naissance de l'Islam en Afrique, mais c'est surtout la diffusion de la religion chrétienne en Europe. Cet extrait que ne nous proposons d'étudier ne se résume pas aux causes et conséquences de la destruction du Saint Sépulcre, il pose le problème de la perception des juifs par la religion chrétienne.
[...] La vision avec laquelle il aborde ce texte est celle d'un chrétien. Sa connaissance se résume à ce qu'il connait c'est-à-dire à la bible et au lieu dans lequel il a vécu. Par exemple le prince de Babylone, en effet l'auteur commet un amalgame en confondant Babylone et Bagdad. À cette époque les hommes connaissaient mal le monde musulman et cela entraînait certaines méprises à ce sujet. L'évocation du couvent de Sainte Marie de Moutier est due au fait qu'il avait vécu dans ce monastère. [...]
[...] La destruction du Saint Sépulcre en 1009 fut ordonnée par le prince de Babylone c'est-à-dire le calife du Caire. Babylone fait référence à Bagdad capitale des musulmans. Babylone représente la ville du péché, de tous les vices. Le calife du Caire appartient à l'un des trois califats, les Abassides à Bagdad, les Fatimides au Caire et les Omeyyades à Cordoue. Le califat de Bagdad fut le premier. Le prince de Babylone qui désigne le Calife du Caire Al-Hakim est le responsable de la destruction du Saint Sépulcre. [...]
[...] Causes et conséquences de la destruction de Saint-Sulpice en 1009 d'après Raoul Glaber Ecrites vers 1047, les Historiae du moine Raoul Glaber (980-1050) sont l'un des très rares documents historiques rapportant les évènements relatifs à la période de l'an mil. Il vécut à Cluny et à Auxerre et a laissé une chronique qui va de l'an 900 à l'an 1046. Les récits des historiens antiques ont accoutumé à trouver naturel que la mort des héros soit accompagnée d'un cortège de phénomènes inhabituels. [...]
[...] La plus grosse méprise qu'il commet c'est en affirmant que le peuple juif est responsable de la destruction du Saint Sépulcre alors que l'histoire démontre que se sont les musulmans commandés par le calife AL-Hakim qui nourrissait une haine envers les chrétiens et les juifs qui sont à l'origine de la destruction. [...]
[...] Tout laisse croire que les juifs sont responsables de la destruction du Saint Sépulcre. La lettre qui prédisait le départ de troupes chrétiennes qui avaient pour but d'envahir leur royaume. Le Saint Sépulcre appartient aux dernières reliques du christ, considéré par les chrétiens comme les derniers signes matériels de la présence du Christ sur terre. La destruction du monastère Saint George In Ramulo c'est-à-dire Saint George des Rameaux s'ensuit. Saint George des Rameaux se situe sur l'ancienne route de pèlerinage reliant Jérusalem à Jéricho, en Egypte. [...]
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