Carmen ad Rotbertum regem, Adalbéron, Adalbéron de Laon, Ascelin, La société trinitaire, Res publica, serfs, nobles, Église, clergé, commentaire
« La société des fidèles ne forme qu'un corps : mais la Res publica en comprend trois. » nous explique Adalbéron.
Ce texte est extrait de l'ouvrage intitulé Carmen ad Rotbertum regem que l'on trouve aussi sous le titre « Poème au roi Robert », faisant référence au roi Robert II le Pieux, roi de l'époque et successeur d'Hugues Capet. Cet ouvrage est rédigé vers 1025 par Adalbéron, qui fut nommé évêque de Laon par Lothaire, roi carolingien. Il définit ici la société trinitaire qui est selon lui nécessaire au bon fonctionnement du royaume.
[...] L'évêque apporte une précision d'importance en nous disant que la loi humaine confère aux nobles un statut différent de celui des serfs. En effet, les nobles vont rapidement obtenir des privilèges et seront considérés comme des hommes libres contrairement aux serfs. La société féodale, composée des serfs et des nobles, ne représente que le bas de la pyramide hiérarchique. Au sommet se trouve un ordre plus puissant, tirant sa légitimité de Dieu. Cet ordre est d'ailleurs à l'origine de cette société devenue trinitaire, il s'agit du clergé. [...]
[...] Leur classe sociale ne les distingue pas, ils forment un unique corps. D'après l'auteur, cette loi divine leur interdit toute vile occupation mondaine L'emploi du mot vile illustre le mépris de ces hommes de Dieu pour les activités exercées par les laïcs. En effet, l'adjectif mondain désigne ici tout ce qui appartient au monde, au siècle, par opposition aux choses religieuses, qui sont quant à elles source de dignité. S'en suit alors une énumération de ces activités réservées au bas peuple, aux serfs. [...]
[...] Carmen ad Rotbertum regem, Adalbéron - La société trinitaire La société des fidèles ne forme qu'un corps : mais la Res publica en comprend trois nous explique Adalbéron. Ce texte est extrait de l'ouvrage intitulé Carmen ad Rotbertum regem que l'on trouve aussi sous le titre Poème au roi Robert faisant référence au roi Robert II le Pieux, roi de l'époque et successeur d'Hugues Capet. Cet ouvrage est rédigé vers 1025 par Adalbéron, qui fut nommé évêque de Laon par Lothaire, roi carolingien. [...]
[...] Adalbéron dans cet extrait, justifie l'installation de cette société d'ordres tout en définissant les contours de chaque ordre social. Cela permet de se faire une idée précise de ce qu'était la fonction de chaque portion du peuple ainsi divisé. Dès lors, il conviendra de s'interroger sur les liens qui unissent les différents ordres de la société trinitaire et plus précisément sur l'interdépendance existante entre les deux premiers ordres et le troisième. Dans un premier temps, nous verrions que la société laïque s'est retrouvée divisée en deux ordres sociaux très différents l'un de l'autre Puis, dans un second temps, nous constaterons que ces deux ordres ont été dominés par un troisième, puissant et influent : l'Église (II). [...]
[...] Comme des esclaves, ils sont soumis à un maître et ont très peu de droits. Ils sont attachés à un seul sol que l'on appelle la glèbe et sont obligés de le cultiver pour subsister. Les serfs cultivent les terres, élèvent des animaux, tissent le fil, exercent la fonction de domestiques auprès des seigneurs. De la ligne 6 à la ligne 10, Adalbéron, en citant ce que le clergé ne fait pas, énumère les activités principales des serfs. A la ligne 22, il pose une question rhétorique qui illustre la lourde tâche que ces derniers ont à accomplir : Qui pourrait [ ] faire le compte des soins qui absorbent les serfs de leurs longues marches, de leurs durs travaux ? [...]
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