Les Caractères originaux des cités italiennes

Thèmes abordés

Cités italiennes, Othon, Fréderic Ier Barberousse, chroniqueur impérial, chroniqueur impérial

Résumé du document

Texte écrit en 1157 par Othon, oncle de Fréderic Ier Barberousse qui devient roi d'Italie, de Germanie dès 1154. Othon écrit cela dans un passage d'un ouvrage « les gestes de l'empereur Fréderic ». Othon est évêque de Freising, chancelier de l'empereur (homme politique, bras droit qui écrit ses lettres) et un chroniqueur impérial formé d'un point de vue littéraire, à partir de ses souvenirs réminiscences classiques et médiévales. Ce texte fait référence à tous les textes qui paravent depuis l'antiquité, parlé des lombards.
En ces quelques phrases l'auteur reconstitue à l'écrit ses 1ères impressions lors de la descente en Italie de Fréderic Ier et de son armée en 1154. La coutume, le droit même de l'empire veut que le roi de Germanie ne puisse devenir Empereur que si il se fait couronner à Rome depuis le XIème jusqu'au XIVème. Le texte insiste de manière assez littéraire sur l'éloignement radical ou du moins sur la distance presque surprenante qui sépare (au XIIème) un seigneur (nord des Alpes, quel qu'il soit, laïque ou ecclésiastique) du citoyen de toute communes italiennes.

Extraits

[...] C'est une théorie qui a été remise au gout du jour car elle existait déjà au début du XIe par un évêque : Adalbéron de Laon qui écrivait dans un poème au roi Robert (roi capétien) l'organisation du monde en 3 ordres chapoté par le roi (Oratores : ceux qui prient, Laboratores : ceux qui travaillent, Bellatores : ceux qui combattent). L'importance dans les structures sociales médiévales de ces 3 ordres avec d'abord l'encadrement religieux épiscopale et monastique, puis l'importance d'un pouvoir local militaire (seigneurs/chevaliers) puis des paysans qui travaillent. Les 3 ordres d'Othon ne sont pas du tout les mêmes. [...]

[...] Et une de ces caractéristiques de ces sociétés urbaines c'est qu'elles possèdent en leur sein des acteurs culturel qui sont pluriels. Des le XIIe ce ne sont pas seulement les hommes d'Eglise qui sont des hommes de culture mais il y a aussi des laïques qui peuvent être des juges, des notaires, des simples citoyens de la cité. (Fin de la domination de la culture ecclésiale qui est normalement typiquement médiéval en occident). Culture de la langue qui peut être écrite et orale. [...]

[...] En Italie des cités c'est possible. Artisans de la mobilité sociale : Othon n'était pas conscient qu'en Italie il y a l'existence de réelle opportunité d'ascension sociale qui renvoi à une société plus complète qu'ailleurs. La composition des élites de cette société communale est pluriel, on y retrouve au sein des groupes dominants de la cité du XIIe au XVe : des hommes de la guerre (seigneurs/chevaliers), des hommes du commerce (marchands et banquiers), des hommes du droit (pour la vie collective de la cité et son contrôle mais aussi pour l'aspect culturel : chroniqueur voir de simples artisans qui se regroupent en métiers des arts et prennent une importance considérable. [...]

[...] La ville se gouverne elle même. Au milieu du XIIe ces consules représentent la principale magistrature politique de la cité. Magistrature typiquement communale et existe qu'en Italie du Nord. Magistrature : charge élective, collective (deux consules au moins). Consule choisit au sein même des élites urbaines mais Othon rappelle qu'elles sont elles-mêmes diversifiées. Choix de manière autonome il n'y a pas de contrôle externe. C'est un des problèmes principaux au XIIe entre les empereurs et les communes/cités. [...]

[...] Les humanistes rentre dans cette catégorie d'homme de culture à partir du XVe. Les cités d'Italie seront le lieu du berceau de la renaissance artistique et culturel de l'Europe à partir du XIV et par le biais des humanistes. A l'oral cela va rapidement signifier l'essor de la culture de la parole/rhétorique dans l'Italie communale. C'est ce que Othon fait référence dès le XIIe avec le discours que souvent les citoyens italiens ou leurs représentants politiques construisent de manière extrêmement complexe. [...]