Brunetto Latini Le Livre du Trésor Brunet Latin Encyclopédie médiévale
Brunetto Latini est né à Florence en 1220. Il y meurt en 1294. On retrouve sa trace dans des documents officiels dès 1254. C'était un notaire et un diplomate florentin. Il fut chancelier de la ville de Florence. La défaite de l'armée guelfe à la bataille de Montaperti (4 septembre 1260), le contraint à l'exil. Les partis guelfe et gibelins soutenaient deux dynasties différentes qui voulaient le trône du Saint-Empire romain germanique. Le parti guelfe soutenait la dynastie des «Welfs » de la papauté puis de la maison d'Anjou. Il s'installa donc en France. Pendant six ans il lit Cicéron, Aristote, Salluste, Vincent de Beauvais, Le roman de la rose. Dans le but de préparer son retour à Florence il établit des contacts avec Charles d'Anjou auquel il dédie Li livres dou trésor. Ses dernières années de sa vie sont consacrées à l'enseignement. Il fut en effet, le maître de Dante Alighieri.
[...] Dans ce prologue Brunet décrit le plan de son ouvrage et le mode de classification des connaissances. Le premier livre traite ainsi du système monde et des temps antiques. Le deuxième de philosophie et le troisième de politique. Ceci nous amène à nous poser la question suivante : qu'est ce qui fait que cette encyclopédie est originale parmi les multitudes des « compilations de sapience » au XIIIe siècle ? Et à la fois reprend des points communs avec les autres encyclopédies ? [...]
[...] Brunetto Latini choisit donc de rédiger son encyclopédie en français et plus précisément en picard. Ce choix n'est pas anodin au XIIIe siècle. Dante son élève lui reprochera d'ailleurs plus tard d'avoir utiliser la langue d'oïl plutôt que le toscan. Il y a pour expliquer ce choix plusieurs raisons. Il veut rendre hommage au pays qui l'accueillit (il dédie cette encyclopédie à Charles d'Anjou). et reconnaît ainsi l'universalité de la langue française. Prenons le cas de l'Angleterre où les élites du royaume parlent le français. [...]
[...] Effort que fait Latini ici. Cette nouvelle clientèle à un engouement pour tout ce qui touche à la physique et à la philosophie de l'univers. Son livre est d'ailleurs destiné à Charles d'Anjou élue sénateur de Rome en 1263. Par ailleurs au XIIIe siècle des modifications touchant à l'économie, la fiscalité, la justice nécessitent de nouveaux besoins en personnel que le milieu clérical ne parvient pas à fournir. Les villes qui accèdent peu à peu à l'autonomie ont besoin de personnel administratif qualifiés. [...]
[...] « Ce livre est appelé Trésor . de même ce livre est une accumulation de savoir, comme sont les « sommes » en philosophie. » (l.1à 5). Son ouvrage est donc bien une encyclopédie. Il ne contient aucun élément d'imagination, ni aucune prétention artistique. Ainsi Brunetto Latini utilise les mêmes sources que Vincent de Beauvais par exemple avec qui on peut faire une sorte de parallèle. La méthode du notaire florentin ressemble beaucoup à celle de Vincent de Beauvais. Même s'il existe des différences indéniables entre les deux. [...]
[...] Celles de personnes que Latini mentionne dans son texte par l'expression « beau doux ami ». (l.23). En effet, les encyclopédies se distinguent par l'orientation majeure qui unifie les thèmes abordés. Celle de Brunetto Latini est politique, tandis que d'autres comme celles d'Hildegarde de Binsen attache plus d'importance au domaine médical, morale . Latini discute dans son ouvrage de la rhétorique dernière étape de la préparation du souverain idéal. Les chapitres sur la politique sont les plus personnels de tout l'ouvrage. [...]
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