Sciences humaines et arts, boucs émissaires, Guillaume DE MACHAUT, RENE GIRARD, Peste Noire, chasse aux sorcières, persécution collective, profanation d'hostie, exclusion du criminel, Ases, Kourètes, Titans
Guillaume DE MACHAUT écrit un poème pendant la Peste Noire (1349-1350), dans lequel il accuse les juifs d'empoisonner les eaux des villages, ce qui aurait causé l'épidémie. (P.7). Lors de cette période de l'Histoire, les gens redoutaient tellement ce fléau qu'ils désignaient des boucs émissaires. LA FONTAINE déclare dans un de ses poèmes, Animaux malades de la peste, que le peuple cherche quelqu'un à blâmer et en fait le bouc émissaire de tous aux yeux de Dieu. Dans ce poème, c'est l'âne qui y est désigné car il est le seul qui n'est pas sanguinolent. Il est donc vu comme le plus faible
[...] Il est donc vu comme le plus faible. Guillaume DE MACHAUT affirme que ces massacres ont commencés avant la Peste Noire, car les habitants des villes entendant les rumeurs voisines sur ce fléau auraient commencé les meurtres avant même l'arrivée de la maladie. Ce poète d'ailleurs n'utilise jamais le terme de Peste Noire, il préfère utiliser le mot epydimie Ce substitut est une sorte de bouc émissaire linguistique. Le fait de ne pas employer ce mot permet de refouler l'angoisse, alors qu'une maladie nommée par son nom est considérée comme à demi guérie. [...]
[...] La foule est sacrée, mais la victime aussi est sacrée. Il existe un désir de moraliser le mythe, et de ce fait en découle un dilemme. La solution la plus simple consiste à laisser tel quel le crime mais prétendre qu'il n'était pas voulu (P.100). Ex : Œdipe n'a pas fait exprès de tuer son père et d'épouser sa mère. Höhr n'a pas fait exprès de tuer son frère Baldr non plus. Il existe également une autre solution : réduire la culpabilité divine via le mécanisme du bouc émissaire. [...]
[...] Ensuite il y a les gens qui transgressent les tabous les plus rigoureux : les violeurs, l'inceste, la bestialité. Et enfin il y a ceux qui transgressent les tabous religieux : la profanation d'hostie. ( Tous ces crimes s'attaquent aux fondements même de l'ordre culturel, sans lequel il n'y aurait pas d'ordre social. On assiste à une destruction du lien social. Le but des persécuteurs est de convaincre qu'un petit nombre d'individus peut être très nuisible à la société. Ils jouent un rôle de médiateur entre la petitesse de l'individu et l'énormité du corps social. [...]
[...] Il y a ici deux stéréotypes persécuteurs : - La crise - La faute du dieu qui suscite cette crise La magie est la violence collective dans ce mythe. Ce sont tous les autres dieux qui prennent peur et qui interviennent contre Telipinu (P.102). Ex mythe de Rémus et Romulus : Les deux jumeaux se battent pour régner. Ils attendent un augure divine. Rémus obtient en premier 6 oiseaux et Romulus en second 12 oiseaux. Cependant le conflit demeure : Rémus dit être l'élu puisqu'il a été le 1er contacté. Alors que Romulus prétend l'être car il a plus d'oiseaux que Rémus. Et finalement Rolumus tue Rémus (P.112). [...]
[...] Ils utilisent comme argument le fait qu'il soit aveugle, que sa main ait été guidée, que Baldr est censé être invulnérable et que l'objet qu'il tenait (la pousse de gui) était le plus léger des objets ayant frappé la victime. Le mythe excuse le frère d'avoir tué Baldr. Ex naissance de Zeus : Cronos, père de Zeus veut le dévorer, comme tous ses autres enfants. Rhéa, sa mère l'en empêche en cachant le nouveau né. Les Kourètes encerclent le petit et couvrent le bruit de ses cris par des bruits d'entrechoquement d'épées. Dans ce mythe, ils lui sauvent la vie. [...]
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