« L'armée constitue la tête du corps de l'Etat » (Constantin VII, Zepos I). Elle permet la survie de l'Empire dans un contexte de crise extérieure grave aux VIIe et VIIIe siècles. L'histoire de l'armée est liée à celle de la fiscalité, car la plupart des revenus de l'Empire étaient consacrés à sa défense.
Les thèmes sont d'abord des circonscriptions militaires et non civiles. Au XIe siècle, le thème territoire devient la seule référence administrative. Le nombre des circonscriptions augmente : d'abord par la division des thèmes primitifs à partir du VIIIe siècle, ensuite par la création de thèmes dans les territoires reconquis à partir de la seconde moitié du XIe siècle.
Le stratège du thème commande à deux ou trois tourmaques, qui ont autorité sur des drongaires et des comtes. Parfois, un monostratège commande temporairement plusieurs armées thématiques. Le soldat est un volontaire qui est propriétaire de son équipement.
[...] La première théorie a rencontré de sérieuses critiques, à commencer par l'absence de thèmes sous Héraclius et ses successeurs immédiats. De plus, l'existence de très vastes domaines suffisamment pourvus en paysans pour l'entretien de dizaines de milliers d'hommes est invraisemblable dans un contexte de déclin démographique. Aucun texte ne lie formellement le service militaire à l'existence de terres stratiotiques avant le Xe siècle, ce qui laisse entière la question de l'entretien des soldats avant la mise en place des terres stratiotiques. [...]
[...] Mieux rémunérés, les soldats des tagmata reçoivent aussi leurs armes de l'Etat. L'essor économique permet de payer en numéraire une armée professionnelle, disponible toute l'année, et prête à mener des campagnes de plusieurs années. A partir de la seconde moitié du XIe siècle, les thémata ne sont plus opérationnelles. Les tagmata sont placées sous l'autorité de domestiques, comme celui des scholes. Le recrutement se fait en grande partie auprès de soldats étrangers. Structures du thème et du tagma L'évolution de la marine Après la reconquête de la Crète en 961 et l'affaiblissement des flottes arabes, la marine n'est plus prioritaire et décline. [...]
[...] L'armée et la marine, Le monde byzantin II, l'Empire byzantin (641-1204), Jean-Claude Cheynet Chapitre VII, L'armée et la marine par Jean-Claude Cheynet L'armée constitue la tête du corps de l'Etat (Constantin VII, Zepos I). Elle permet la survie de l'Empire dans un contexte de crise extérieure grave au VIIe et VIIIe siècles. L'histoire de l'armée est liée à celle de la fiscalité, car la plupart des revenus de l'Empire étaient consacrés à sa défense. Thémata et tagmata La prétendue réforme des thèmes Les thèmes sont d'abord des circonscriptions militaires et non civiles. [...]
[...] A partir du Xe siècle, les armées byzantines deviennent plus composites et intègrent des Francs, des Bulgares, des Arabes et des Arméniens. Des chefs étrangers s'engagent avec leur troupe. Le Russe Chrysocheir fut massacré avec ses hommes, mais Harald, futur roi de Norvège, venu à Constantinople sous Michel IV avec ses troupes, fut l'un des héros des guerres de Sicile et de Bulgarie. Il repart chez lui couvert de richesses. L'enrôlement des étrangers suscita des critiques dont celles de Kékauménos en 415. [...]
[...] Le développement de la pronoia À partir du règne d'Alexis Comnène, la rémunération des serviteurs de l'Etat s'est faite le plus souvent sous forme de pronoiai. Les soldats, des privilégiés ? Les soldes étaient fortement hiérarchisées : les stratèges des Anatoliques recevaient annuellement 40 livres d'or alors que les soldats touchaient, en règle générale, moins de 12 nomismata. Les combattants recevaient aussi une solde lorsqu'ils partaient en campagne. Pour attirer les volontaires dans des opérations dangereuses, on leur proposait une somme plus élevée. [...]
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