L’appel à la croisade d’Urbain II en 1095

Résumé du document

Par son emplacement géographique, la mer Méditerranée est un lieu de rencontre privilégié entre les différentes civilisations qui la bordent. Dans un grand XIIe siècle, de l'appel de Clermont du pape Urbain II en 1095 jusqu'à la bataille de Las Navas de Tolosa en 1212, l'espace méditerranéen voit se renforcer des relations commerciales fructueuses mais il est aussi le théâtre de conquêtes militaires chrétiennes dont le coup d'envoi est donné par le pape Urbain II au concile de Clermont en 1095. L'appel du pape nous est connu par Orderic Vidal (1075-1141) dans son histoire ecclésiastique. En 1095, l'Occident est marqué par la violence féodale. Quelques signes d'oppositions à l'expansion musulmane en péninsule ibérique sont à noter (Reconquista) tandis que l'Empire byzantin est menacé par les Turcs seldjoukides. Le pape a réuni alors des évêques en assemblée et il appelle devant eux à la croisade en Terre Sainte, c'est-à-dire à une expédition militaire. Ainsi, on peut se demander quelles sont les justifications et les motivations apportées par Urbain II pour se lancer dans cette opération militaire. Deux éléments majeurs motivent sa décision : il s'agit de la situation au Proche-Orient mais c'est aussi pour lui une expédition au nom de Dieu où les considérations politiques ne sont pas absentes.

Extraits

[...] La croisade s'inscrit donc dans une politique plus générale des papes qui vise à restaurer ‘l'autorité pontificale sur la société et sur le pouvoir temporel, dans la lignée de la Querelle des investitures avec l'Empereur et de l'excommunication du roi de France Philippe Ier Les motivations du pape pour partir en croisade sont donc nombreuses et d'ordres divers, religieux, ou politiques. L'appel a eu pour conséquence directe la croisade qui aboutit à la prise de Jérusalem par les croisés en 1099. [...]

[...] Le pape [ ] fit ensuite une longue lamentation très éloquente sur la désolation de l'Église d'Orient. Il décrivit les dommages et les oppressions féroces infligés par les Sarrasins aux chrétiens. Il pleura ouvertement pendant le discours décrivant Jérusalem et tous les Lieux saints où avaient vécu le Christ et ses disciples foulés aux pieds, et il poussa ses auditeurs à pleurer avec lui par affection, pitié et compassion pour leurs frères. Avec éloquence et persuasion, il fit un discours long et convaincant devant l'assemblée. [...]

[...] L'appel du pape nous est connu par Orderic Vidal (1075-1141) dans son histoire ecclésiastique. En 1095, l'Occident est marqué par la violence féodale. Quelques signes d'oppositions à l'expansion musulmane en péninsule ibérique sont à noter (Reconquista) tandis que l'Empire byzantin est menacé par les Turcs seldjoukides. Le pape a réuni alors des évêques en assemblée et il appelle devant eux à la croisade en Terre Sainte, c'est-à-dire à une expédition militaire. Ainsi, on peut se demander quelles sont les justifications et les motivations apportées par Urbain II pour se lancer dans cette opération militaire. [...]

[...] Cependant, ce n'est pas que la ville de Jérusalem et le Saint-Sépulcre qui sont aux mains des musulmans mais toute la région dont la Palestine et la Syrie : Les Turcs et les Perses . et la Syrie qu'ils avaient conquise Depuis le Xème siècle, l'Empire byzantin subit la pression des Turcs seldjoukides qui rognent peu à peu son territoire. Le basileus fait alors appel aux chrétiens d'Occident pour l'aider à se défendre, malgré le schisme de 1054 Pour Urbain II, l'expansion musulmane fait peser sur les Chrétiens des menaces insoutenables. [...]

[...] Le pape avisé envoya à la guerre contre les ennemis de Dieu tous ceux qui pouvaient convenablement porter les armes. Il donna l'absolution de leurs péchés par l'autorité de Dieu à tous les pénitents qui à cette heure avaient porté la croix de Dieu. Pendant que ce pape magnifique prêchait au concile et exhortait les fils de Jérusalem à délivrer virilement leur sainte mère, un homme d'un grand nom Adhémar, évêque du Puy, se leva, lui demanda l'autorisation d'aller à Jérusalem. [...]