Ce texte est un extrait de l'appel de Clermont lancé par Urbain II à Clermont le 27 novembre 1095. Il a été rapporté par Foucher de Chartres dans ses chroniques. Ce chroniqueur était également un religieux, chapelier de Baudouin de Boulogne, acteur de la première croisade qui devint comte d'Edesse er roi de Jérusalem. Même s'il n'a pas assisté au conseil de Clermont, Foucher a retranscrit le l'appel du pape.
Ne possédant aucun texte authentique de ce discours, le témoignage de Foucher de Chartres représente une source de grande importance. Il a écrit son Historia Hierosolymitana entre 1100 et 1127, soit quelques années après l'homélie du pape. Entre-temps, Jérusalem a été conquise et quatre Etats latins ont été créés. Son but était d'attirer les chevaliers d'Europe occidentale à prendre la croix pour s'installer dans les Etats Latins nouvellement crées.
[...] En parallèle, le pape stigmatise la violence gratuite : ceux-là qui jusqu'ici s'adonnaient à des guerres privées et abusives. 26) Le pape va également promouvoir la paix de Dieu (pax dei) qui protège certaines catégories de personnes comme les pèlerins, les individus les plus pauvres et certaines catégories de lieux. Venu compléter cette paix la trêve de Dieu suspend l'activité guerrière durant certaines périodes de l'année : lors de fête religieuse. Pendant le carême, Noël, l'avent. Le Latran va également tenter de promouvoir un idéal de guerre. Qu'ils luttent maintenant, à bon droit, contre les barbares. 27). [...]
[...] Elle doit ensuite être déclarée par une autorité officiellement constituée et reconnue. Or le pape envisage cette guerre en vertu qu' tient de Dieu 20). Enfin, son but est la restitution d'une paix éclairée pour une justice authentique. Et quelle intention est plus juste que la libération des chrétiens d'Orient en vue de leur bien commun.la guerre devient sainte, car est justifiée par le pape et les chevaliers deviennent ces porteurs de paix. Cette idéologie de la guerre juste, de la guerre sainte va avoir comme corollaire la militarisation de l'Église. [...]
[...] Il ne parle pas de la libération du Saint- Sépulcre. Omission importante, car la libération du tombeau du Christ fut un motif majeur de la croisade. Ce silence peut s'expliquer par le fait que chapelier de Baudouin de Boulogne, Faucher ne voulut pas entacher la réputation de son suzerain qui ne prit pas part à la libération de Jérusalem, but central dans l'expédition des Francs. Bibliographie indicative Le concile de Clermont de 1095 et l'appel à la croisade : actes du colloque universitaire international de Clermont-Ferrand : 23-25 juin 1995 École française de Rome / 1997 Entretiens sur l'histoire du Moyen-âge Chute des Carolingiens. [...]
[...] Elle est la continuation de la politique entamée par son prédécesseur. Mais les termes mêmes du pape : les frères qui habitent les pays d'orient peuvent mener à confusion. Parle-t-il seulement des coreligionnaires byzantins ou inclut-il les chrétiens vivant en dehors de cet empire : au sein des communautés et de l'empire musulmans ? Beaucoup sont tombés sous leurs coups 10) ; les fidèles de dieu seraient encore plus largement victimes de cette invasion 11-12). Parle-t-il des Byzantins ou dans un sens plus large des chrétiens d'orient sous domination musulmane ? [...]
[...] L'aide apporté à Manuel Comnène peut rapprocher les deux églises et également permet au pape d'asseoir son autorité sur les minorités chrétiennes en orient qui dépendent de patriarcats indépendants comme celui de Jérusalem ou Antioche. Cette rivalité religieuse entre Grecs et Latins va d'ailleurs s'exprimer lors de la conquête de la Syrie-Palestine. De plus, le basileus est davantage considéré comme l'autorité religieuse suprême que le pape par les musulmans. L'Église catholique orientale des melkites exprime parfaitement cette idée. Le mot melkite vient du mot syrien Meech qui signifie roi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture