Annales de Lorsch, le couronnement de Charlemagne

Thèmes abordés

Annales de Lorsch Liber Pontificalis couronnement de Charlemagne Léon III papauté acclamation proskynèse ...

Résumé du document

Le premier de ses documents est un extrait des Annales de Lorsch qui nous décrit le couronnement impérial de Charlemagne, souverain carolingien, en l'an 800 à la basilique Saint-Pierre au Vatican, a Rome ( en Italie ). Il est couronné par le pape Léon III le jour de Noel entouré de son peuple : les Francs mais aussi de l'assemblée du Clergé.

Le second texte est un extrait de Liber Pontificalis et raconte le même événement que le précédent n'étant pas du même auteur.

Ces deux extraits ont été regroupés dans une œuvre d'historien Folz qui s'intitule Le couronnement de Charlemagne.

Alors que Charlemagne au cours de son règne ( 7-814 ) enchaîne les conquêtes, il avance vers l'est, met les Lombards en échec et redessine le royaume franc à l'image de l'ancien Empire romain d'Occident.

Né en 742 ou 747 la date n'a jamais été bien définie, il est le fils aîné de Pépin le Bref été de Bertrade. Sacré et couronné par le pape en même temps que son père en 754 à Saint-Denis. A la mort de Pépin, il reçut des territoires qui entouraient ceux de son frère, Carloman. Ce dernier avec qui il s'entendait très mal meurt en 771, ce qui permet à Charlemagne de pouvoir créer une unité dans le royaume et de pouvoir entreprendre de grandes actions militaires et de se montrer comme la figure emblématique de la famille carolingienne.

Extraits

[...] 19- 20 ) est un souvenir du passé romain où ce cri, poussé par les légionnaires avait valeur constituante et reconnaissait le nome imperatori. Charlemagne en est très mecontent et ce mauvais déroulement de la cérémonie vont soulever un nombre d'ambigüité important et d'interprétations. Pourtant, Charlemagne reste et demeure le roi. A 53 ans le roi des Francs et des Lombards devient empereur d'Occident sur un empire qui s'étend de la mer du nord à l'Italie et de l'Atlantique aux Carpates. [...]

[...] C'est comme si le choix de Charlemagne comme empereur était évident, presque naturel. Ainsi dans le texte on trouve il parut ( ) qu'il convenait de donner le nom d'empereur au roi des Francs Charles (lignes 2 et et il leur semblait juste ( ) qu'il portât lui aussi le nom d'empereur (lignes 6 et 7). De plus, Charlemagne fait l'unanimité, tant au niveau du clergé, parut au pape Léon lui-même et à tous les saints pères (texte 1 ligne que des fidèles de l'Eglise romaine, ainsi qu'à tout le peuple chrétien (texte 1 ligne 3). [...]

[...] L'événement que nous décrit le texte 1 où il parut au pape Léon lui-même et à tous les saint pères qui étaient présents au concile, ainsi qu'à tout le peuple chrétien, qu'il convenait de donner le nom d'empereur au roi des Francs Charles ( l. 2-3-4 ) correspond a ce plaid de Mayence. Alcuin : Alcuin d'York était un savant et religieux anglais. C'était l'un des principaux amis et conseillers de Charlemagne, et un artisan important de la Renaissance carolingienne au XVII et IX. [...]

[...] Ainsi, en plus de lui donner ce rôle indispensable, on le place au plus haut rang, avec ces adjectifs des plus valorisants. On va même jusqu'à l'élever au rang de saint, ligne 9 : le très saint évêque et pape Par ailleurs, si le deuxième texte le met avant, c'est aussi parce que le pontife le souhaitait. Il désirait cette place, ce rôle central dans une cérémonie si grandiose. En effet, le pape va aller jusqu'à casser les traditions, en partie pour se faire remarquer, pour montrer qu'il est le représentant de Dieu dans le monde chrétien. [...]

[...] Donc, il n'agit pas du tout en tant que mandataire de l'assemblée, mais bel et bien comme le chef de l'Eglise romaine. Il exprime alors une volonté de montrer que l'Eglise de Rome reprend toute son ampleur, après de sordides événements. Ainsi, si une restauration impériale était envisagée, elle devait être conduite par l'Eglise de Rome. Celle-ci en avait besoin, nous expliquerons pourquoi par la suite. Par là, Léon III voulait absolument montrer que c'était lui, et non le peuple, qui faisait l'empereur. Il était donc lavé de l'humiliation des semaines précédentes (sur laquelle nous reviendrons). [...]