L'anecdote du vase de Soissons racontée par Grégoire de Tours - le pouvoir du roi franc sur ses guerriers

Résumé du document

Le texte étudié est un texte narratif relatant un des événements qui a eu lieu lors de la bataille de Soissons entre Clovis et Syagrius. L'auteur, Grégoire de Tours, a été nommé évêque de Tours en 577, il a écrit afin de relater l'histoire de la dynastie. C'est donc un contemporain de l'époque. L'objectif du peuple franc est alors de récréer l'Empire romain. Pour cela il faut reconquérir les terres. C'est pour cela que Clovis va aller à Soissons, dernier état gallo-romain libre, et ce sera le début de la réunification de l'Empire.

Pour cela Clovis « invite son adversaire à préparer le champ de bataille ». Mais le roi Syagrius s'enfuit chez le roi wisigoth qui est une des grandes puissances, supérieures aux Francs à l'époque. Ce texte nous relate une anecdote de la bataille de Soissons, qui nous permet d'apprendre de nombreux détails sur fonctionnement de la société avec notamment les pouvoirs dans la Gaule après la chute de l'Empire.

Quel est le fonctionnement de la société des francs à l'époque de Clovis ?

Extraits

[...] En effet, elle est extrêmement menacée par les ariens, qui tendent à imposer leur religion, en étant sous la protection du roi Wisigoths Alaric chez qui le roi Syagrius est allé se cacher à l'arrivée de Clovis à Soissons : tourne le dos et se précipite dans une course rapide chez le roi Alaric à Toulouse L'Eglise sait donc que le seul moyen de pouvoir encore subsister est de ne pas se mettre à dos, mais au contraire de se mettre sous la protection de ce roi non-arien. C'est pourquoi des grands noms de l'Eglise soutiendront Clovis qui n'a rien d'un saint bien au contraire, car il est cruel, avide de pouvoir et de richesse, sans scrupule. Il pille et rançonne les régions qu'il envahit, il va même jusqu'à mettre à mort des membres de sa famille. L'Eglise sait qu'elle a besoin du roi Clovis pour résister, mais ce besoin est réciproque car Clovis a aussi besoin de l'Eglise pour étendre son pouvoir. [...]

[...] L'anecdote du vase de Soissons racontée par Grégoire de Tours - le pouvoir du roi franc sur ses guerriers Le texte étudié est un texte narratif relatant un des événements qui a eu lieu lors de la bataille de Soissons entre Clovis et Syagrius. L'auteur, Grégoire de Tours (né vers 538 à Clermont et mort vers 594 à Tours) a été nommé évêque de Tours en 577, il est célèbre car il a été l'historien de la dynastie Mérovingienne. Il a donc écrit ce livre afin de relater l'histoire de la dynastie. [...]

[...] En outre la religion catholique, bien que n'étant pas celle de Clovis à l'époque du vase de Soissons (en 496) joue un rôle essentiel dans le pouvoir du roi Franc. I. Les rapports entre le roi franc et ses guerriers On remarque une différence de comportement du roi franc en fonction du moment de l'année. En effet son comportement varie si une guerre vient de se terminer et qu'une période de paix arrive ou si une période de guerre commence. [...]

[...] Durant ces périodes de batailles les guerriers saccagent tous sur leur passage sans aucun discernement y compris les lieux de cultes. II. L'Eglise au début de la conquête des francs Clovis au moment de son avènement est un païen, il ne s'empêche donc pas de saccager les biens de l'Eglise et de se les attribuer. Mais, il se rend compte que malgré cela les représentants de l'Eglise ont un pouvoir, vis-à-vis des habitants, qu'il est impossible de ne pas prendre en compte dans sa réunification. [...]

[...] D'où le fait que Clovis essaie de contenter leur volonté : L'évêque de cette église envoya donc des messagers au roi pour lui demander que, si son église ne pouvait recouvrer les autres vases sacrés, du moins elle recouvrât celui-ci. ( ( Le roi dit au messager : j'exécuterais ce que le pape demande L'épisode du vase de Soissons montre bien une certaine soumission du roi au clergé car il va même jusqu'à braver les coutumes ancestrales et provoquer le courroux de ses guerriers. Il fait cela car il sait que c'est un élément majeur pour ses futures conquêtes. [...]