Nature : tympan sculpté en calcaire jaune ; panneaux de calcaire sculptés au sol et assemblés sur la façade. Ensemble de ces panneaux forme un impressionnant jugement dernier de 6.70 m de haut et de 3.60 m de large.
Auteur : anonyme, "maître de Conques".
Date : Les origines de Conques sont obscures. La légende veut que des ermites s'y soient installés dès la fin du IVe siècle. Bien plus tard, après quelques interventions sarrasines, s'y forme une communauté monastique. Les bénédictins y reçurent les bienfaits de Charlemagne, et la protection de Louis Le Pieux, qui marqua, en 819, la véritable fondation de l'abbaye. Son essor ne date pourtant que de 866 et de la "translation" des reliques de Sainte Foy. Son somptueux reliquaire témoigne de la prospérité de l'abbaye, qui redouble lorsqu'elle accueille les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, sur la Via Podiensis. (...)
[...] La légende veut que des ermites s'y soient installés dès la fin du IVe siècle. Bien plus tard, après quelques interventions sarrasines, s'y forme une communauté monastique. Les bénédictins y reçurent les bienfaits de Charlemagne, et la protection de Louis Le Pieux, qui marqua, en 819, la véritable fondation de l'abbaye. Son essor ne date pourtant que de 866 et de la translation des reliques de Sainte Foy. Son somptueux reliquaire témoigne de la prospérité de l'abbaye, qui redouble lorsqu' elle accueille les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, sur la Via Podiensis. [...]
[...] Commanditaire : Communauté bénédictine et l'abbé de Conques. Analyse : La composition générale est assez simple : le vaste demi cercle du tympan comprend trois registres superposés que séparent les bandeaux réservés aux inscriptions gravées (phylactères). L'Œuvre est organisée autour de Christ, au centre, qui prononce les sentences du Jugement, et sous lequel a lieu la pesée des âmes. A la gauche du Christ est représenté le Paradis : Jérusalem céleste, et au dessus les élus guidés / Vierge et Saint Pierre. [...]
[...] Satan représenté comme le pendant d'Abraham : préside aux supplices, les pieds posés sur le ventre d'un damné, couché dans les flammes (le paresseux), dit-on. A ses cotés : peuple de démons s'emploie à châtier les auteurs des péchés capitaux. L'orgueil sous l'aspect d'un chevalier revêtu de sa cotte de mailles. La femme adultère à la poitrine dénudée et son amant, lié par le cou, semblent attendre le terrible verdict de Satan. L'avare est pendu, haut et court, sa bourse au cou. [...]
[...] Conclusion : Cette nouvelle place prise par l'enfer dans la représentation du Jugement témoigne donc : - D'une volonté catéchistique : opposition claire des comportements et de leur jugement. - mais également d'une évolution de la foi vers une foi plus intériorisée, vécue sur le sensible. La dialectique du tympan s'articule sur l'opposition des contraires : le blasphème suggère le sacré : on passe d'opposition à dialogue entre enfer et paradis pour guider le fidèle; la finalité n'est pas l'aboutissement du jugement et la présentation des deux mondes infernaux et célestes, mais la voie à suivre pour parvenir au monde céleste. [...]
[...] Il apparaît donc légitime de se poser la question de la réception de l'image. L'historien A. Vauchez exprime ses doutes quant à l'intention pédagogique de la fameuse Bible de pierre (images comme Bible des illettrés selon Grégoire le Grand). [...]
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