Jeanne d'Arc, Guerre de Cent Ans, mère, nation, Anglais, France, Gauvard, origine, chrétienne, Épiphanie, Isabelle Romée, Jacques d'Arc, Edward III, Charles VII, Reims, héritage, utilisation politique, mémoire collective
L'historien Gauvard annonce que "le personnage de Jeanne d'Arc vit par sa légende autant que par sa réalité" montrant l'importance de cette figure historique devenue si célèbre pour son action de "bouter les Anglais hors de France" lors de la bataille d'Orléans. Sa figure est à la fois celle d'une héroïne, inspirée de Dieu, emblème d'une nation et sainte. Elle a alors pu s'inscrire dans la mémoire collective non seulement des Français mais du monde entier.
[...] Elle est testée sur sa virginité par des matrones lors de sa rencontre avec CHARLES VII et des théologiens voulant vérifier sa foi. On voit l'importance pour elle d'être une bonne chrétienne pour que le peuple lui fasse confiance, par exemple, d'après la légende elle n'aurait dormi qu'avec des femmes pour éviter tout doute sur sa pureté, c'est ce qu'affirme l'historienne Colette Beaune qui explique que la ville d'Orléans adopte la Pucelle comme son propre symbole : devient la Pucelle d'Orléans Elle fera sacrer CHARLES VII roi à Reims en juillet 1429 ce qui lui apporte une légitimité et ainsi un tournant dans la GUERRE DE CENT ANS, car par une unification de son territoire, CHARLES VII peut mener à terme sa stratégie de reconquête. [...]
[...] Jeanne dans la mémoire collective Sa légende s'est répandue de son vivant même. À son époque elle fascine déjà ses contemporains : ex-Christine de Pizan la célèbre, les Armagnacs la considèrent comme envoyée de Dieu alors que ses ennemis comme les partisans du roi d'Angleterre la traite de sorcière ou le duc de Bedford comme Ainsi, c'est un personnage controversé. À la fin du XVe, elle est connue dans tout l'Occident, mais les siècles suivants ne lui portent que peu d'intérêt, la littérature populaire en fait un personnage mythique tandis que les Lumières la déconsidèrent, par exemple Voltaire, la traite C'est surtout l'historien Michelet au milieu du XIXe qui en fait une héroïne et elle est déclarée sainte et patronne de France en 1920. [...]
[...] En quoi par son rôle décisif dans la Guerre De Cent Ans Jeanne est-elle devenue figure de mère de la nation ? L'historien Gauvard annonce que lors de la bataille d'Orléans. Sa figure est à la fois celle d'une héroïne, inspirée de Dieu, emblème d'une nation et sainte. Elle a alors pu s'inscrire dans la mémoire collective non seulement des Français, mais du monde entier. Mais son histoire fait source de débats puisque les principales sources sont les archives de son procès en 1431 et sa réhabilitation posthume de 1456 qui se sont mélangées aux sources légendaires de sa figure sainte. [...]
[...] Naissance du sentiment national Il se construit d'abord simplement en opposition d'un peuple face à l'ennemi : l'Angleterre. Il se crée par une figure d'une jeune fille auquel il est facile de s'identifier, par un courage légendaire, par la place de la religion dans sa vie, la figure de la brûlée vive en pleine période de la devotio moderna. C'est une période de fin de la vassalité : roi est plus présent dans l'administration, il n'a plus besoin des seigneurs, car la noblesse n'a plus un rôle de relai. [...]
[...] La folie de Charles VI entraine une guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons, ces derniers s'alliant aux Ang les permettant de conquérir le nord de la France puis de Paris lors de la bataille d'Azincourt en 1415. L'intérieur même de la France dans un contexte de guerres civiles empêche l'armée française de se concentrer contre les envahisseurs anglais. À la veille de son arrivée, la France avait deux rois déclarés (Charles VII et Henri mais aucun roi sacré. [...]
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