Siècle de la passion, XIXème siècle, exode rural, question sociale, évènement révolutionnaire
Ce siècle se découpe en deux parties. Cf. Lacroix, Les courants historiques en France aux XIXème et XXème siècle.
Le XIXème siècle a été défini comme « siècle de l'histoire », car c'est à cette époque que l'histoire a voulu se hisser au rang de science. Plusieurs facteurs ont joué un rôle, notamment l'évènement révolutionnaire et la coupure qu'il constitue : c'est une véritable rupture, et les Français doivent comprendre et intégrer les événements. Les questions politiques occupent les esprits.
En outre, avec la R.I. qui s'affirme dans toute l'Europe, l'exode rural, le gonflement de la classe ouvrière, toute une réflexion sur la question sociale voit le jour.
[...] Il montre aussi qu'en Amérique, tout procède de la démocratie. Pour l'AR et la révolution, il montre qu'il n'y a pas de rupture entre l'AR et ce qu'on fait les révolutionnaires, car beaucoup d'événements étaient déjà en germes avant. II. Une histoire qui se fait science (fin XIXème début XXème.) Une nouvelle forme d'histoire apparaît. Elle se structure autour d'un discours scientiste et s'organise autour d'une méthode qui lui est propre et qui devient la doctrine officielle des différentes institutions qui se mettent en place alors. [...]
[...] Les Français, en 1868, le Ministre de l'Instruction Publique, V. Duruy crée l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, parallèlement à la Sorbonne, qui doit reprendre ces méthodes allemandes. •Quelques grands historiens précurseurs Il se réclament de l'esprit scientifique du temps, mais ils sont encore, dans leurs ouvrages, très marqués par une certaine philosophie de l'histoire, du sens de celle-ci. Les principaux sont Ernest Renan qui a eu de nombreux problèmes avec sa Vie de Jésus, H. Taine qui écrit l'Introduction à l'étude de l'histoire expérimentale, ou encore Fustel de Coulanges. [...]
[...] Ce qui pousse de plus en plus vers l'histoire ces jeunes, c'est clairement la réflexion politique. F. Hartog appelle le régime d'historicité ce rapport qu'une société entretient avec son passé, son présent et son futur : toute société assigne à ces facteurs une valeur différente, selon lui. Jusqu'aux événements révolutionnaires, le passé n'est jamais vraiment passé et est plutôt agissant dans le présent. L'histoire est vue comme un dépôt d'expériences vécues, toujours transférable. C'est avec les Philosophes qu'apparaît une modification, avec par exemple l'apparition du terme même de révolution, ou celui d'Ancien Régime, qui veut bien dire qu'il y a passé, que celui ci est aboli. [...]
[...] Ces méthodes ont été en partie précisées par W. von Humboldt, mort en 1836, et qui en 1812 publie les Taches de l'historien. C'est dans sa lignée que les autres grands historiens allemands vont se situer, notamment L. von Ranke, qui à partir des années 1840 est l'historiographe officiel de la Prusse. Il pense que l'historien doit s'en tenir strictement aux faits en évitant les raisonnements abstraits et subjectifs, car à partir des archives, l'historien doit chercher à montrer ce qui s'est vraiment passé. [...]
[...] On s'intéresse aussi beaucoup aux horizons lointains. L'orientalisme est à la mode. La quête de la couleur locale (Chateaubriand) est donc omniprésente. Souvent, le souci littéraire l'emporte sur la véracité historique. •L'histoire des militants Ces historiens de la première moitié du 19ème focalisent leur attention sur la révolution, avec des positions en général assez tranchées : condamnation ou défense et intégration de la révolution. On exalte l'avènement des libertés, les idéaux de 1789, tout en s'interrogeant sur la question de la violence de ses événements. [...]
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