La Revanche : il n'y a probablement pas de terme qui ait e?te? utilise? plus souvent que celui-ci (le mot est de Le?on Gambetta en 1871) pour de?crire l'e?tat d'esprit de la France, apre?s la de?faite de 1871. On parlait de revanche militaire contre l'Allemagne (assimile?e a? la Prusse) pour re?cupe?rer les provinces perdues. Mais la France apre?s sa de?faite allait-elle pre?parer sa Revanche ? La re?ponse a? cette question est complexe car elle doit e?tre analyse?e au niveau des mentalite?s et des faits. Une image de l'Allemand et de son pays, des ste?re?otypes, un ensemble de repre?sentations, se sont construits autour de cette ide?e. La fac?on de repre?senter l'e?tranger allemand, selon qu'il soit ennemi ou pas, traduit la relation que le Franc?ais entretient avec lui. La vision de l'Allemand diffe?re selon les e?poques mais aussi selon l'individu franc?ais qui le perc?oit. Pourtant, quand les Franc?ais partent a? la guerre en 1914, c'est bien contre l'Allemagne, « l'ennemi he?re?ditaire ». Comment l'image de cet ennemi a-t-elle e?te? construite, entre 1870 et 1919 ? Apre?s la guerre de 1870, l'image de l'Allemand est ambivalente dans l'esprit des Franc?ais. De?sireux de paix, admiratifs de la puissance germanique, les Franc?ais tendent a? positiver l'image allemande. Pourtant, l'image du barbare allemand, entre 1870 et 1914, est bel et bien en construction. Petit a? petit, l'Allemand devient l'ennemi a? abattre ; de telle fac?on que les mentalite?s acceptent la guerre contre l'Allemagne en 1914. Pendant la Grande Guerre, l'image de l'Allemand violent, barbare, d'un ennemi a? son paroxysme est amplifie?e et justifie l'affrontement.
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