Dans cette dissertation complète et entièrement rédigée, nous montrerons en quoi, derrière le signe positif fort que constitue l'expansion continue de l'Union Européenne depuis un demi-siècle, celle-ci pose également la question du type d'Union qui puisse être réellement approfondi.
En premier lieu, nous montrerons que les phases d'élargissement successives ont défini de fait en quoi l'Europe avait vocation à rassembler autour de valeurs et de modèles politiques spécifiques. Dans un second temps, nous nous interrogerons sur le type d'intégration possible, en particulier dans une Europe à 27 membres ou davantage.
[...] Si l'union économique semble acquise (création d'un marché et de normes communes, monnaie européenne pour certains états . l'Europe peine systématiquement à parler d'une seule voix sur le plan politique, et la faiblesse d'une « Europe sociale » (stagnation d'une législature sur l'autre d'idées telles que le salaire minimum européen), ce qui peut décevoir les uns et les autres, et donne l'image d'une Europe technocratique plus focalisée sur la réussite de ses entreprises que sur les conditions de vie de ses populations. [...]
[...] Pourtant, elle ne doit pas masquer le grand succès de cette union, qui a permis un demi-siècle de paix et de prospérité sur un continent qui n'a jamais été aussi stable qu'aujourd'hui. Aussi, l'Union Européenne d'aujourd'hui doit d'abord définir ce qui la rassemble, et envisager la meilleure manière de satisfaire toutes les parties. Faire ces choix, mais aussi réformer le mode de gouvernance, comme en privilégiant davantage le vote à la double majorité face à un système à l'unanimité devenu désuet, semblent les meilleures options à ce jour pour garantir une poursuite du projet européen au cours des décennies à venir pour le plus grand bien de ses peuples. [...]
[...] Derrière le symbole, l'on peut ainsi s'interroger sur l'intérêt réel d'une Europe toujours plus large, mais prenant de moins en moins de décisions. C'est en ce sens que certains pays, notamment des fondateurs tels que la France et l'Allemagne, envisagent désormais de travailler sur des projets d'intégration plus ambitieux (armée européenne . ) sans pour autant les imposer à l'ensemble des pays membres. Après tout, l'espace Schengen et l'euro, deux mesures emblématiques de l'UE, se sont réalisées à la carte, n'engageant pas tous les pays membres - et engageant des pays non-membres Cependant, il semble évident qu'une Europe « à deux vitesse » pourrait perdre de sa propre philosophie de réduire les barrières entre nations . [...]
[...] Dans un second temps, nous nous interrogerons sur le type d'intégration possible, en particulier dans une Europe à 27 membres ou davantage. Les élargissements successifs, symboles d'une intégration autour d'un modèle commun Le contraste entre la carte de la Communauté Economique Européenne en 1957, constituée de six états occidentaux dans une Europe loin d'être unanimement démocratique - républiques populaires est-européennes alignées sur l'URSS, dictatures d'Europe du Sud - et celle de l'Union Européenne à la veille du Brexit, rassemblant la plupart des populations du continent, est sans doute saisissant - et à première vue porteur d'espoir. [...]
[...] En ligne de mire, la frontière orientale désormais ouverte : et c'est entre 2004 et 2007 que l'Union Européenne a vu sa plus forte croissance en moins de trois années, avec l'intégration cette fois-ci de douze états pour la plupart issus du bloc soviétique après son démantèlement. Qui du futur ? Parmi les pays européens non-membres, nombre d'entre eux se trouvent à un niveau plus ou moins avancé de candidature : du simple intérêt à l'adhésion pratiquement planifiée, en passant par le cas énigmatique de la Turquie qui mérite particulièrement notre attention : partiellement européenne tant géographiquement qu'historiquement, elle n'en est pas moins candidate depuis les années 1970. [...]
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