De nouvelles conflictualités depuis la fin de la Guerre froide - Étude critique d'un document d'histoire
[...] Il faut prendre ce document avec une grande précaution. Si Bush présente les Etats-Unis comme les héros de la liberté humaine, il ne faut pas oublier que la chute de l'URSS a surtout les incités à essayer de faire leur loi partout où ils le souhaitaient. Les Etats-Unis sont déjà intervenus en Irak en 1991. En 2003, ils interviennent unilatéralement, en violant la décision de l'ONU. La grande organisation internationale censée préserver la paix, l'ONU, semble plus impuissante que jamais. [...]
[...] Bush contre Saddam Hussein en 2003, fait partie de ces conflits plus complexes du monde post-guerre froide. Le 1[er] mai 2003, les Etats-Unis ont remporté la bataille de Bagdad et fait tomber le régime de Saddam Hussein, qui sera capturé en décembre 2003. George W. Bush fait ici un discours de victoire à la gloire des Etats-Unis et des valeurs américaines, qui doivent être pour lui le pilier de la guerre contre le terrorisme (War on Terror). Quels sont les apports de ce document ? [...]
[...] En effet, en plus d'avoir des fondements douteux, les guerres récentes menées par les Etats-Unis ont vu l'utilisation de pratiques contraires aux droits de l'Homme, comme la torture, en particulier la fameuse technique du waterboarding utilisée par la CIA. L'OTAN subsiste malgré la construction européenne, bien avancée depuis la chute de l'URSS. D'autres zones s'organisent, comme l'Amérique du Sud avec le Mercosur. Des tentatives de gouvernance globale ont vu jour : une gouvernance juridique avec la cour pénale internationale (2002), une gouvernance écologique avec la conférence de Kyoto (1997). Mais dans tous les cas, ces tentatives ne parviennent pas à résoudre l'inextricable pagaille que semble être la géopolitique depuis la fin de la guerre froide. [...]
[...] Les « alliés » et la « coalition » font référence à la coalition qui a envahi l'Irak sous l'égide des Etats-Unis, contre le vote de l'ONU. La France a refusé d'en faire partie. L'emploi systématique de la première personne du pluriel permet de mettre en avant l'unilatéralisme de la démarche américaine. Bush insiste sur la « puissance » américaine, vectrice de « liberté » et de « sécurité ». Dans le deuxième paragraphe, Bush insiste sur la guerre contre le terrorisme. [...]
[...] Le Rwanda connaît un génocide en 1994. Le conflit israélo-palestinien fait toujours rage. Le Moyen-Orient s'enlise, que ce soit en Syrie, au Yémen ou en Irak, à nouveau. Le Pakistan se dote de l'arme nucléaire en 1998 et la Corée du Nord en semble chaque jour un peu plus proche. Les menaces d'Armageddon semblent pouvoir venir de n'importe où. Le terrorisme devient avec l'utilisation des drones par l'armée américaine, le recours des faibles pour résister à ce qui est perçu comme une oppression américaine. [...]
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