Il s'agit d'un TD d'Histoire sociale de la France au XIXe siècle ayant pour objet d'étude les questions religieuses.
Ce document particulièrement clair, exhaustif et structuré fait huit pages.
Plan :
Introduction.
I) Reconstruction catholique et déchristianisation
A. Une réimplantation
B. Une doctrine et une pratique renouvelées
C. Le problème de la déchristianisation
II) L'Église et la politique
A. L'alliance du trône et de l'autel
B. Le poids de Rome
C. Un conflit politique, et des ambitions sociales
[...] Cela passe par une rechristianisation du catholicisme. A une religion centrée sur le Dieu rétributeur et vengeur, supposé envoyer la plupart des gens en enfer lors du jugement dernier, suscitant donc la peur, même réputée "filiale", se substitue un catholicisme faisant une grande place au Christ, intercesseur et sauveur, qui, comme le dit en 1847 le cantique "Minuit, chrétiens", vient "de son père arrêter le courroux". Hors des églises, le Christ a été redécouvert, en tant qu'homme, par le romantisme, mais aussi par des courants socialistes, avec la figure du "prolétaire Jésus" en 1848. [...]
[...] Mais côté "républicain", c'est souvent perçu comme une simple manœuvre ; un préfet de l'Isère, écrit à son ministre en 1890, avant même l'encyclique "il est hors de doute que le parti clérical profondément affaibli au point de vue politique par la complicité boulangiste va chercher un regain de popularité dans les questions ouvrières". Se met en place un système où des militants catholiques sont du côté du progrès social sans se détacher du conservatisme politique, voire d'une réaction pure et simple (d'autant que leurs ambitions sociales les font se référer à un Moyen-Âge mythique). En face, le camp républicain réunit une gauche politique avec aussi bien des réformateurs sociaux que des immobilistes, Jaurès que Rouvier. [...]
[...] Histoire sociale de la France au XIXe siècle Les questions religieuses Introduction. En pratique, ce document ne concerne guère que l'Eglise catholique, majoritaire en France, et au cœur des conflits politiques du XIXème siècle. Par ailleurs, il est schématique, insiste sur certains aspects, en néglige d'autres, d'autant que, pour la seule catholicité, il faudrait une histoire du centre (Rome) et d'une périphérie (la France), du clergé et des fidèles, des croyants et des anticléricaux, de ceux qui ont la foi du charbonnier et de ceux qui sont "en recherche", et aucun de ces groupes n'est homogène, ni sur la durée, ni à un moment donné. [...]
[...] A côté, il faut parler de réalisations concrètes. Passée la Restauration, une nouvelle génération de prêtres, dynamiques, se font bâtisseurs et modifient le paysage rural. C'est une période de reconstruction et de construction d'églises (170 dans le seul Pas-de-Calais entre 1851 et 1882), et de translation des cimetières, pour des raisons d'hygiène et de "surpopulation" ; évacués du cœur du village, d'autour de l'église, ils sont réinstallés en périphérie. A cette modernisation (facilitée par la prospérité rurale du second Empire) s'ajoute la création de paroisses nouvelles, surtout rurales : de 1837 à 1878. [...]
[...] D'autant que le migrant arrivant en ville est plongé dans un milieu dont il prend les habitudes, y compris dans le domaine religieux. A cette thèse, s'oppose une antithèse, des travaux récents, la double constatation d'une sous-estimation de la pratique religieuse ouvrière et de différences énormes dans cette pratique, selon les villes. La pratique dans une ville est peu différente de celle dans les campagnes voisines. L'urbanisation n'intervient guère. On a eu le tort de ne voir que Paris, déchristianisé, en le comparant non au Bassin parisien, qui l'est tout autant, mais à des zones pratiquantes. [...]
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