1) Présentez Stefan Zweig et son œuvre Le Monde d'hier. (Critiques interne et externe)
2) Travail de contextualisation : Quelle est la situation de l'Europe balkanique à la fin du XIXe siècle ?
3) Pourquoi l'Europe des Etats-Nations a conduit à la première Guerre Mondiale, selon Stefan Zweig ? A partir de vos connaissances, que pensez-vous de l'analyse de Stefan Zweig ?
[...] Mais « les signes météorologiques dans les Balkans indiquaient la direction d'où les nuages approchaient déjà de l'Europe. » Comme la situation de tension dans cette région existait depuis longtemps dans un temps de paix dans le reste de l'Europe, l'auteur semble laisser entendre qu'on ne s'attendait pas, ou on ne pouvait pas le savoir assurément même si s'était une situation latente, à que ce début de guerre devienne un conflit à grande échelle inimaginable. L'issu paraissait donc incertaine en juin-juillet 1914 : « Ce n'était pas encore la panique, mais une constante inquiétude couvait partout. [...]
[...] L'Europe en 1914 Stephan Zweig et son œuvre Le monde d'hier. Écrivain de l'élite intellectuelle juive autrichienne né en 1881 à Vienne, Stephan Zweig se suicide en 1942 au Brésil, avec sa femme, le lendemain de l'envoie du manuscrit de son livre testament, Le monde d'hier. En raison de la montée du nazisme il avait quitté son pays en 1934 d'abord vers l'Angleterre, où il a commencé à écrire cet ouvrage, paru à New York en 1943, après sa mort, et se rend au Brésil en 1940. [...]
[...] Les Turcs contrôlent encore une partie des Balkans que l'Empire austro-hongrois et la Russie voudraient leur voir céder. En Autriche-Hongrie, les minorités slaves sont soutenues discrètement par la Russie et réclament leur indépendance. De son côté Bismarck parvient à éviter l'affrontement direct entre Russes et Autrichiens grâce à des rencontres et des accords. Vers 1876, il y a de l'agitation dans la partie des Balkans encore soumise aux Ottomans. La Russie entre en guerre contre eux, et victorieuse tente d'affirmer son influence dans cette région, ce qui engendre le mécontentement de l'Autriche-Hongrie et de la Grande-Bretagne. [...]
[...] L'Europe balkanique toute proche de l'Autriche de Zweig représentait à la fin du XIXe siècle une zone conflictuelle, située à la frontière floue entre l'Autriche-Hongrie et les anciens territoires européens de l'Empire ottoman jusqu'en 1815 (Roumanie, Bulgarie, Serbie, Monténégro, Albanie, Grèce, Crète, Chypre). Il y avait des nombreux litiges et revendications qui aboutirent aux guerres balkaniques. Après la défaite française en 1871, l'Allemagne domine la diplomatie européenne. Bismarck veut avant tout maintenir l'équilibre européen et notamment faire face à la fragilité des deux empires multinationaux : ottoman et austro-hongrois. [...]
[...] Dans l'extrait que nous avons étudié, Zweig perçoit de manière assez juste la situation de l'Europe au milieu de 1914. Il utilise pour la décrire un langage littéraire et métaphorique du poète très bien associé pour parler avec grande lucidité de la réalité historique de ces moments cruciaux : l'image de la météo, du vent qui « soufflait », la « tempête » des « nuages », ou bien « Partout, le sang montait à la tête des États ». [...]
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