Le document que nous avons a étudié est un discours prononcé par Barack Obama, le 10 décembre 2009, à l'occasion de la réception du Prix Nobel de la Paix. Avec lui, c'est le quatrième président américain à recevoir cette distinction. Par contre, fait sans précédent, Obama est le premier à être honoré en début de mandat. Plus que la reconnaissance d'une action déterminante en faveur de la Paix, il faut comprendre le geste comme un espoir pour un changement de politique. En effet, son élection doit se voir comme une rupture profonde avec l'action menée par son prédécesseur, Georges W. Bush qui a géré le pire attentat commis sur le sol américain, le 11 septembre 2001, à la suite duquel le président a engagé une guerre sans fin contre l'Irak et l'Afghanistan.
[...] Les Etats-Unis et le monde depuis la fin de la Première guerre mondiale Le document que nous avons a étudié est un discours prononcé par Barack Obama, le 10 décembre 2009, à l'occasion de la réception du Prix Nobel de la Paix. Avec lui, c'est le quatrième président américain à recevoir cette distinction. Par contre, fait sans précédent, Obama est le premier à être honoré en début de mandat. Plus que la reconnaissance d'une action déterminante en faveur de la Paix, il faut comprendre le geste comme un espoir pour un changement de politique. [...]
[...] Obama aurait-il mérité son Prix Nobel à l'issue de son mandat ? Peut-être pas quand on observe la manière dont il a géré le désengagement militaire en Afghanistan : au profit d'une politique d'assassinats ciblés par drones, sans vraiment respecté les droits fondamentaux. Une étude récente nous indique ainsi que la mise à mort des 41 cibles jugées prioritaires au Pakistan, entre 2010 et 2014, a entraîné la mort de quelques 1200 innocents. Des « dommages collatéraux » qui n'ont pas vraiment permis à l'Amérique d'améliorer son image dans le monde. [...]
[...] Avec le monde arabe, il faut rétablir le dialogue. C'est ce que fera Obama par ailleurs, dans son discours du Caire, le premier qu'il prononce en tant que président. Un discours dans lequel il tend la main au monde arabe pour lutter de concert contre la menace du fondamentalisme islamiste. A l'issue de ce travail, nous l'avons vu, le président Obama doit faire face à un exercice difficile : plutôt que de s'appuyer sur un bilan de sa politique, il s'appuie sur l'Histoire de son pays pour montrer en quoi il est légitime que le monde continue de placer ses espoirs dans la puissance américaine. [...]
[...] Le moment de la guerre Froide est rapidement traité dans le discours de Barack Obama, et il le fait sous un angle très critiquable : « ces efforts ont été couronnés de succès ». Certes, le président nous indique qu'il n'y a pas eu de troisième guerre mondiale, mais ce n'est pas vraiment le fait de son pays. Rappelons qu'en 1962, la crise des missiles à Cuba a été un moment de fortes tensions, un blocus naval a été organisé autour de l'île. [...]
[...] Par contre, il se montre plus objectif quant au bilan à faire sur l'entrée de l'Amérique dans le XXIe siècle. Il justifie ainsi sa propre élection en tant que président. Il s'agit pour lui restaurer la confiance dans la capacité de son pays à agir au nom du Droit International, de la paix mondiale. De défendre une certaine idée de la morale. Mais de le faire avec humilité. Obama refuse de se maintenir dans le fantasme de l'Hyperpuissance. Les temps ont changé : il faut maintenant travailler d'un commun accord avec ses alliés les plus proches, engager un dialogue avec le monde arabe, convaincre de la bonne foi de l'Amérique à ne plus voir ces peuples sous l'angle du mépris. [...]
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