Il s'agit d'un devoir sur les Encyclopédistes et sur leur travail commun pour parvenir rédiger cet énorme travail de concert
[...] Mais si leur participation à l'Encyclopédie n'est pas à occulter, elle restera toutefois mineure et éparse, c'est dans ce cas qu'on parlera de «célébrités météoriques». De fait, le projet initial de l'Encyclopédie repose sur deux hommes : Diderot et d'Alembert, avec lesquels l'éditeur Le Breton passe un contrat pour la traduction de l'Encyclopédie de Chambers. C'est donc à eux qu'échoit la tâche de recruter les collaborateurs avec qui ils travailleront. d'Alembert, auréolé alors d'un prestige académique et littéraire plus grand que Diderot, permet alors d'attirer et de convaincre les plus fins esprits parisiens de faire partir de l'aventure : Montesquieu, Voltaire, Necker C'est donc à d'Alembert, véritable personnalité publique à l'époque, bien plus que Diderot, qu'est associé dans un premier temps le projet d'Encyclopédie. [...]
[...] Il reste ainsi le plus prolixe des Encyclopédistes, avec près de 17.000 articles écrits. C'est d'ailleurs à Louis de Jaucourt que l'on doit les articles sur les sujets les plus tendancieux et par lesquels la critique progressiste des Lumières se fait le plus entendre : «esclavage», «traite des nègres (commerce d'Afrique)», «guerre», «inquisition», «monarchie», «égalité naturelle», «patrie», «peuple» ou «presse» C'est donc à cet inconnu qu'on doit les articles les plus engagés et sur les sujets les plus «chers» au mouvement des Lumières et non aux grandes plumes du mouvement. [...]
[...] Helvétius, qui fait partie du cercle d'Holbach, soutient financièrement les encyclopédistes. Afin de rédiger et vulgariser au mieux les connaissances qu'il entend dispenser à la population, Diderot recrute parmi les professionnels de tous les corps de métiers : médecins, juristes, théologiens, chimistes, mathématiciens, personnes ayant une expérience dans la haute fonction publique (Necker, Turgot, Perronet). Afin de permettre au mieux cette démocratisation, il engage également des illustrateurs peu connus mais qui se montreront plus que prolixes : au premier rang desquels on peut distinguer Louis-Jacques Goussier, engagé dès le début dans l'entreprise, qui donna plus de neuf cents planches accompagnées de leurs légendes. [...]
[...] Outre les renvois dits de mots qui permettent de consulter une définition d'un terme compris dans un article, et des renvois satiriques qui permettent d'échapper à la censure, il existe des renvois dits «de choses» qui ont pour but, ou bien de confirmer, ou bien de réfuter un article ; la liberté d'expression est donc de mise dans l'Encyclopédie où peuvent coexister plusieurs visions des sciences et des arts. Diderot explique ainsi que l'unité de l'ouvrage dépasse ces différences et peut se trouver dans une idée supérieure à tout le reste : la volonté de faire triompher la raison sur l'obscurantisme. C'est bien cela, le liant qui fait de l'Encyclopédie une œuvre cohérente. [...]
[...] On a vu que certains articles se contredisaient, et plus généralement que parfois l'ouvrage manifestait une certaine improvisation. L'Encyclopédie malgré ses défauts est cependant animée d'un sentiment unique, pour autant qu'il y ait des opinions différentes exprimées au fil de ses articles (et comment pourrait-il en être autrement Ce sentiment, c'est la certitude que l'ignorance doit être combattue, que l'usage de la raison et de la connaissance est bénéfique pour chaque être humain car il en fait un homme moins vulnérable et plus indépendant. [...]
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