Etude critique de deux documents d'histoire sur la croissance économique et les économies-monde successives
[...] La croissance économique se définit comme la variation du PIB. Entre 1820 et 2012, le PIB mondial est passé de 921 à milliards d'euros, soit une croissance de 772%, et une croissance annuelle moyenne de 3,9%. Cette croissance cependant, pas été uniforme sur la période. Le PIB mondial a été multiplié par 1,6 entre 1820 et 1870 ; par 2,4 entre 1870 et 1913 ; par 1,9 entre 1913 et 1950 ; par 2,5 entre 1950 et 1970 ; par 1,9 entre 1970 et 1990 ; par 2,1 entre 1990 et 2012. [...]
[...] Ainsi, la croissance n'a pas été constante. Il y a eu des périodes de très forte accélération, comme entre 1950 et 1970, et des périodes de ralentissement marquées par des crises, comme la crise de 1929, présente en filigrane dans le document 2. En effet, la politique keynésienne annoncée par Roosevelt a pour but de résoudre la crise, « remettre les gens au travail ». La structure du PIB mondial a été profondément modifiée, ce qui exprime des croissances différenciées par zone géographique. [...]
[...] C'est alors que commencent à émerger des puissances économiques concurrentes, dans une économie-monde de plus en plus multipolaire. Dès 1970, l'Europe de l'Ouest compte le PIB le plus élevé du document du fait de la reconstruction de l'Europe, puis de la création de la Communauté économique européenne, qui devient ensuite l'Union européenne. L'URSS et la Russie post-soviétique sont un autre pôle économique majeur, puisqu'il faut ajouter à ligne « Russie » une partie de la ligne « Europe de l'Est ». [...]
[...] La croissance devient massive mondialement jusque dans les années 1970, notamment du fait des accords de Bretton Woods et du GATT. Néanmoins, les conséquences des crises de 1971 (fin des accords de Bretton Woods) et 1979 (chocs pétroliers) sont une croissance molle et la stagflation (inflation et stagnation). Le chômage de masse revient en Occident, et les pays industrialisés abandonnent les politiques de planification étatique prêchées par Roosevelt pour évoluer vers un néolibéralisme, dont les limites sont atteintes en 2008 avec la crise des subprimes. Montrons que l'évolution de la croissance reflète la succession des économies-monde. [...]
[...] En 1950, le PIB de l'Amérique du Nord dépasse enfin celui de l'Europe occidentale. La croissance américaine a été portée, après la crise du libéralisme en 1929, par les politiques de relance par la demande et de grands travaux mises en place par Roosevelt. L'organisation par l'Etat a permis une modernisation de l'agriculture. De façon prémonitoire, Roosevelt évoque les grandes dépenses nécessaires pour mener une guerre, guerre qui a lieu entre 1939 et 1945 et dont les Etats-Unis ressortent comme l'une des deux grandes puissances mondiales. [...]
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