L'empire britannique se construit à partir de vagues de départ de sujets britanniques. Pour beaucoup d'entre eux (soldats, fonctionnaires, hommes d'affaires), le séjour à l'étranger est temporaire. Faut-il donc les inclure dans le sujet ? Non. Le sujet, ne porte pas sur les colonies dans lesquelles les Britanniques sont peu nombreux et ne s'implantent pas durablement. Il n'y a en effet pas de lien avec l'émigration.
Les situations qu'il convient d'évoquer sont, par ailleurs, extrêmement variées. Dans certaines colonies (Rhodésie du sud : Zimbabwe ou Kenya), des communautés britanniques relativement importantes se sont implantées et ont subsisté jusqu'à nos jours en tant que minorités (même si elles semblent à présent disparaître rapidement). En Australie, en Nouvelle-Zélande, les Britanniques finissent par constituer la majorité de la population. Les Britanniques et leurs coutumes ont été déplacés au milieu d'environnements étrangers, parfois habités par d'autres populations d'origine européenne (Français du Canada et Afrikaners en Afrique du Sud. Ces derniers devaient d'ailleurs toujours constituer la majorité des Blancs en Afrique du Sud) et toujours
par des peuples indigènes, même si ceux-ci sont parfois extrêmement peu nombreux. Des processus d'adaptation complexes ont abouti à la création de sociétés complexes, distinctes les unes des autres comme de leurs racines britanniques. Il s'agit donc, dans le cadre de ce sujet, d'étudier comment l'identité britannique (la britishness, concept d'ailleurs relativement problématique) va s'adapter et, inévitablement, se transformer, en fonction des espaces extrêmement variés dans lesquels s'implantent les émigrants britanniques.
[...] Les émigrants britanniques sont très divers : par leurs croyances religieuses, leurs opinions politiques. Leurs origines sociales sont également très diverses. Il faut aussi prendre en compte la répartition des émigrants entre les quatre nations constitutives du Royaume-Uni. En 1901, 75% des Britanniques vivent en Angleterre, 5% au Pays de Galles, 10% en Ecosse, 10% en Irlande. Dans les territoires britanniques d'outre-mer, la situation est nettement différente. Les Anglais représentent à peine plus de la moitié des Britanniques installés au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande ; les Ecossais constituent 15% des Britanniques en Australie, 21% au Canada, 23% en Nouvelle-Zélande ; les Irlandais sont 27% des Britanniques d'Australie, 21% de ceux du Canada et de Nouvelle-Zélande. En Afrique du Sud, les Anglais prédominent très nettement : ils représentent plus de 70% des Britanniques en 1911, alors que les Ecossais sont 20% et les Irlandais 8%. Le cas particulier des Gallois mérite que l'on s'y arrête. En 1901, les Gallois constituent 5% de la population des îles britanniques, mais ils représentent moins de 1% des Britanniques en
Australie et en Nouvelle-Zélande. Dans ces conditions, ils sont confondus dans les recensements avec les Anglais. (...)
[...] Un journal britannique, l'Herald of Peace, et un journal américain, l'Advocate of Peace sont publiés. En 1843, les sociétés britanniques et américaines organisent à Londres une World Peace Convention qui est avant tout une affaire anglo-américaine mais qui est aussi le modèle pour des conventions plus authentiquement internationales qui se tiennent à Bruxelles, Paris, Francfort et Londres entre 1848 et 1851. Derrière cette activité se trouve un génie de l'organisation, le forgeron Elihu Burrit, de Worcester dans le Massachusetts. En 1846, au plus fort de la crise de l'Oregon, il quitte les Etats-Unis, parcourt l'Angleterre, en partie à pied et conçoit l'idée d'une ligue de la fraternité universelle. [...]
[...] Dans les zones de peuplement blanc (l'Australie), où la distanciation sociale prend des formes différentes, le bungalow est souvent plus petit, mais reste essentiel pour la construction de logements confortables pour la classe ouvrière. Une architecture classique longtemps dominante ? L'architecture des bâtiments coloniaux s'inspire largement des formes britanniques et, dans certains cas, indiens. Les styles africains ne sont jamais adoptés. Dans une certaine mesure, les bâtiments coloniaux reproduisent le style qui prédomine en Europe à un moment donné. Au dixhuitième siècle, le classicisme. [...]
[...] Peabody décline cet honneur, mais les Britanniques lui érigent une statue. Toutes ces banques placent par exemple auprès du public britannique les emprunts américains. Les Britanniques sont d'abord de grands acheteurs des emprunts émis par les Etats ou les villes américaines. Mais, après l'effondrement de 1837 et l'arrêt des paiements par certains Etats, les Britanniques sont davantage méfiants. Pendant une décennie, les Britanniques cessent dans une large mesure de prêter aux Etats américains, les placements américains rejoignant ceux du Portugal, de la Grèce et du Mexique dans les ghettos de la finance. [...]
[...] L'Ecossais John Dunmore Lang essaie même de diffuser des idées républicaines. Le problème de lord Grey est résolu en 1851 par la découverte de l'or en 1851, d'abord en NouvelleGalles du Sud, puis, quelques mois plus tard, dans le Victoria. Au dix-neuvième siècle, rien n'égale une ruée vers l'or quand il s'agit d'attirer des immigrants. L'afflux de pionniers en Australie au début des années 1850 est comparable à celui qui venait de se produire en Californie. C'est en fait l'apogée de l'immigration en Australie au dix-neuvième siècle. [...]
[...] Pendant les French Wars, l'émigration britannique vers l'Australie est réduite. L'armée, la marine et l'industrie absorbent une très forte proportion de l'accroissement de la population. L'Australie commence cependant à recevoir quelques immigrants volontaires : 400 voyageurs sont venus s'installer volontairement en Australie jusqu'en 1810 et le courant s'enfle évidemment avec la fin de la guerre. En 1820, il y a 2000 colons libres auxquels il faut ajouter 1700 nés libres en Australie. Mais les forçats sont alors 12000. II - Vers la fin de la transportation et la naissance d'une société australienne. [...]
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