Le congres de Berlin de 1884-1885 et le partage de l'Afrique : le cas belge
[...] C'est en ce sens, alors que la Conférence de Berlin a pour première vocation de déterminer le partage de l'Afrique et notamment la question du bassin du fleuve Congo. Alors que les ambitions des puissances coloniales s'affrontent (notamment la France et le Portugal), la Belgique entend faire apparaître l'option de son attribution de la région du Congo (actuelle République Démocratique du Congo) comme consensuelle et de bon sens. Berlin apparaît donc comme, et constituera, l'acte de naissance d'un Empire colonial belge qui deviendra le 4ème au monde par sa superficie. [...]
[...] Nous devrions évoquer également l'existence du Mouvement Flamand, en principe plus proche des catholiques que des libéraux. Sa principale vocation est d'obtenir l'égalité de statut entre les langues françaises et flamande, ces derniers se considérant comme inférieurs en droit aux premiers. Enfin, ajoutons qu'en 1885 est créé le Parti Ouvrier, sensible à la question « prolétarienne », à la grande misère sociale qui touche les travailleurs et dont la vocation est de faire progresser les acquis sociaux alors extrêmement faibles. [...]
[...] Dans les faits cependant, le Roi observe une certaine influence dans les affaires étrangères ainsi que dans la cohésion entre les différents partis de l'époque. Caractéristiques militaires : La Belgique est un pays qui, dès le XIXème siècle, affiche une certaine neutralité. Cela justifie donc un effectif militaire peu important comparé aux pays voisins, d'autant plus qu'avant la Conférence de Berlin celle-ci n'a pas d'Empire colonial à administrer. La Belgique adopte a priori une stratégie défensive en construisant un réseau de forts pour se protéger, jugés cependant peu aboutis – ils n'empêcheront pas l'invasion allemande de 1914. [...]
[...] Enjeux culturels et sociaux : La Belgique de la fin du XIXème siècle est marquée par de nombreux troubles sociaux, dus notamment à l'augmentation de la contestation des ouvriers quant à leur sort : longues journées de travail, pénibilité accrue par le machinisme, salaires bas et conditions de vie misérables . C'est également à cette période que se développent les idéologies socialistes remettant en question l'ordre actuellement établi. Face à l'augmentation des protestations, le roi comprend progressivement que la répression ne peut suffire à assurer l'ordre et va charger notamment Beernaert de créer une législation sociale dans plusieurs domaines, social mais aussi scolaire. Suivant l'encyclique Rerum Novarum du Pape, les catholiques eux-mêmes vont soutenir la reconnaissance de la légitimité du syndicalisme ouvrier. [...]
[...] Une conscription longue et qui fait presque des conscrits des professionnels. Celle-ci est en outre inégalitaire, les jeunes hommes des classés aisés appelés pouvant payer pour leur remplacement. S'y ajoute un système de volontariat, permettant à ceux qui le souhaitent de leur propre initiative de rejoindre les rangs de l'armée. Liens avec le colonialisme : Comme évoqué, la Belgique ne possède aucune colonie à l'ouverture de la Conférence de Berlin. L'on peut seulement mentionner des initiatives de création de comptoirs dès le XVIIIème siècle, comme à Banquibazar au Bengale. [...]
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