On peut se demander comment, la jeune République a pu construire, dans un pays divisé, les bases nécessaires à sa survie et à sa prospérité.
[...] Tout d'abord, les congrégations religieuses sont dissoutes ou forcées à l'exil. En effet, nombres d'entre elles (au premier rang desquelles la Compagnie de Jésus ou jésuites) avaient la mainmise sur l'enseignement dans les villages français. Cela ne se fera pas sans tensions, certaines congrégations résistant par la force et devant être délogées par les gendarmes. Quelques mois plus tard, l'instruction est rendue gratuite et obligatoire pour tous les enfants âgés de 6 à 13 ans, la poursuite de ces enseignements étant sanctionnée par la création du Certificat d'étude. [...]
[...] I : Une République de symboles Succédant au royaliste Mac Mahon, Jules Grévy est élu Président de la République en 1879. Si l'institution du Président de la République ne dispose pas sous la IIIème République d'un pouvoir important, c'est sous l'impulsion de ce républicain convaincu que seront adoptés ou restaurés nombre de symboles et de rites visant à entretenir en chaque citoyen un sentiment d'appartenance au régime. Tout d'abord, la Marseillaise est rétablie comme l'hymne français. Ecrite en 1792 par Rouget de Lisle, elle est un symbole de la révolution de 1789 ayant abouti à la mise en place de la première République et vante les idéaux de liberté et de patriotisme auxquels le nouveau régime souscrit. [...]
[...] Comment la troisième république favorise-t-elle l'enracinement des valeurs républicaines en France entre 1880 et 1890 ? Introduction Après deux expériences républicaines ayant tourné court, la IIIème République nait des cendres du Second Empire défait par la guerre franco-prussienne. A cette époque, la société française est divisée entre des monarchistes (eux-mêmes divisés au sujet de la personne à mettre sur le trône), des républicains et des révolutionnaires à l'origine de la Commune. Malgré cela, la IIIème République parvient à prendre racine et subsiste jusqu'en 1940, une longévité inédite pour un système politique dans notre pays. [...]
[...] Cette loi vise à instituer la liberté d'expression comme une valeur républicaine. Pour ce faire, elle soumet la publication de revues et livres à un régime de déclaration préalable (beaucoup plus libéral que l'autorisation préalable) et à un contrôle a posteriori par le juge judiciaire, garant de la liberté individuelle, en cas de contestation. De plus, cette loi pose les deux limites à la liberté de tout discours public : la diffamation (imputation d'un fait portant atteinte à l'honneur d'une personne) et la provocation à la commission d'actes illégaux. [...]
[...] Les écoles primaires joueront ainsi un grand rôle dans l'entretien de la mémoire du stigmate de la guerre franco-prussienne de 1870, la perte de l'Alsace. III : La liberté, une valeur Républicaine Dans un régime autoritaire, il est considéré que toute expression d'une pensée différente de celle du régime doit être prohibée. Ce n'est pas la vision des pères de la IIIème République. C'est pourquoi, avant de permettre la liberté d'association par la loi de 1901 ; ils libéralisent la presse et, plus généralement, l'expression publique, par la loi du 29 juillet 1881. [...]
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