Seconde guerre mondiale, Shoah par balles, Hermann Gra?be, Rudolf Hoess, Auschwitz, génocide juif, mémoire de la Shoah, témoignage, judéocide, devoir de mémoire
Cette préparation à un oral en classe d'histoire se base sur un commentaire des deux documents suivants :
- Témoignage d'Hermann Gra?be, 10 novembre 1945, in Douglas K. Hueneke, In Deutschland unerwu?nsnscht. Hermann Gra?be. Biograpie eines Judenretters, Lu?neburg, 2002, annexe 1.
- Rudolf Hoess, Le commandant d'Auschwitz parle, Paris, La Découverte, 2005.
Comment le témoignage peut-il être une source documentaire capitale pour l'historien et son impact dans le cadre de la mémoire de la Shoah ?
[...] Il fit preuve d'initiative en mettant au point de nouvelles méthodes d'extermination plus efficaces et massives. Son témoignage, qu'il rédigea au sein d'une autobiographie intitulée Le commandant d'Auschwitz parle, est crucial tant son rôle autour de la Solution finale et de son exécution fut incontestable. Nul doute que son autobiographie avait également pour objectif d'atténuer son rôle au cœur de ce génocide. Ces témoignages nous informent sur les choix opérés par l'administration allemande pour mettre au point leur idéologie et le génocide juif. [...]
[...] Témoignage d'Hermann Gra?be (10 novembre 1945) ; Le commandant d'Auschwitz parle - Rudolf Hoess (2005) - Le témoignage, une source documentaire pour l'historien INTRODUCTION 5 minutes) Bonjour, aujourd'hui, au cours de cet exposé, je vais tenter de démontrer, par le biais de l'étude de deux documents, comment le témoignage peut être une source documentaire capitale pour l'historien et son impact dans le cadre de la mémoire de la Shoah. J'aimerais commencer par une citation de Simone Veil extraite de son autobiographie intitulée Une Vie (2007) dans laquelle elle décrit les années passées en tant que prisonnière d'Auschwitz. [...]
[...] En cela, les témoignages sont une source importante pour comprendre cette organisation générale autour des camps ainsi que le rôle des différents acteurs, sans oublier l'organisation presque cartésienne voire industrielle de la Solution finale à l'encontre des différentes populations. Les témoignages, qu'ils viennent des rescapés des camps ou des acteurs de l'extermination juive, sont donc une source capitale. A l'image des témoignages que nous allons commenter, le témoignage d'Hermann Gra?be (1900-1986), résistant allemand et directeur d'une entreprise de construction en Ukraine, fut fut précieux lors du procès de Nuremberg (1946). [...]
[...] Comment le témoignage peut-il être constitué en une source suffisante pour la documentation de l'histoire ? En quoi ces témoignages nous renseignent-ils sur les méthodes d'exécution de l'administration nazie à l'égard des détenus ? Enfin, quelle est la valeur a posteriori de ces témoignages, en termes de sources pour l'historien ? Nous verrons donc dans un premier temps en quoi les témoignages constituent une valeur documentaire et historique, puis en quoi ils nous permettent de plonger de plonger dans la pluralité de l'organisation du génocide juif (=méthodes d'exécution) à travers le regard du bourreau et de la victime. [...]
[...] CONCLUSION minutes) Après avoir étudié deux témoignages dont les destinations diffèrent (l'un pour témoigner/accuser, l'autre pour se justifier/atténuer sa responsabilité), nous constatons que le témoignage est une source dont la valeur documentaire et historique sont essentielles pour l'historien, pour comprendre à la fois la genèse des événements mais aussi - et surtout ? - le vécu des victimes. Ces témoignages nous renseignent également sur le mode d'exécution choisi par l'administration nazie pour opérer ce génocide à l'égard de la population juive Les témoignages offrent une vision supplémentaire des événements, indispensables à l'historien. [...]
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